Peter Singer fonde l'essentiel de son analyse sur la critique du spécisme, i.e. la discrimination entre les êtres sur la seule base de leur appartenance d'espèce, presque toujours en pratique en faveur des membres de l'espèce humaine et en défaveur des animaux non humains.
Il critique également l'égalité à tout prix : l'inégalité fondamentale entre les individus incite à s'attacher à une égalité de considération et non à une égalité de traitement. Dès lors, l'inégalité fondamentale pouvant être généralisée aux autres espèces que l'espèce humaine, les intérêts de chaque être doivent être pris en compte lors d'une décision, et non plus seuls ceux de l'espèce dominante (...)
[...] La critique de la critique Peter Singer critique avant tout le spécisme, qui pousse l'homme à accorder la priorité absolue à la survie de son espèce, au détriment des autres. Critiquer le spécisme est certes très intéressant philosophiquement, cela reste un vœu pieux : l'homme est mû par la volonté de se conserver, lui ainsi que son espèce : on imagine ainsi mal accorder la priorité aux animaux, même quand les dommages subis sont largement supérieurs au manque à gagner par les humains. [...]
[...] Point de vue de l'étudiant Ce qui m'a intéressé dans ce texte. Les idées que j'y ai trouvées. Ce qui m'a fait réfléchir. L'évolution historique montre de façon extrêmement convaincante que l'homme s'est toujours considéré, pour des raisons religieuses, philosophiques, scientifiques, l'espèce dominante sur terre, disposant d'un droit d'exploitation sur toutes les autres, et faisant prévaloir son seul intérêt sur celles-ci. Cela nous semble tellement évident aujourd'hui et c'est le propre de n'importe quel phénomène culturel- que nous ne prenons même plus la peine de remettre en cause ce phénomène. [...]
[...] Si l'homme était moins spéciste, il accepterait que certains des membres de son espèce souffrent parfois à la place des animaux lorsque les conditions le justifient. Peu importe l'évaluation précise de la souffrance d'une espèce ou d'une autre, il est certain que l'homme doit modifier son comportement vis-à-vis des animaux La question de la mort repose sur le caractère sacré de la vie, qui s'est progressivement transformé en caractère sacré de la vie humaine. Quels que soient les critères retenus pour décider du droit à la vie, la contingence des situations fait qu'ils vont nécessairement au-delà de l'espèce humaine 8. [...]
[...] Le talent, les facultés et les compétences ne donnent aucun droit : les plus forts n'ont pas le droit de réduire les plus faibles en esclavage. En particulier les hommes n'ont pas le droit d'exploiter les animaux La prise en compte des intérêts de l'être (quels qu'ils soient doit donc être étendue à tous les êtres, humains ou non. L'auteur généralise ce qui est acceptable pour l'humain au non humain, en s'appuyant sur le critère de sensibilité (i.e. la capacité à ressentir souffrance, plaisir ou bonheur) 5. [...]
[...] L'alternative L'alternative proposée par l'auteur consiste à intégrer les animaux non humains dans la sphère des préoccupations morales, et cesser de les considérer comme des biens de consommation, sacrifiables (en grand nombre qui plus est) pour le plus futile de nos désirs. Il ne s'agit pas cependant d'arrêter de tuer pour se nourrir, même si l'alternative végétarienne est plusieurs fois évoquée. Il convient avant tout de rejeter le spécisme pour adopter une démarche beaucoup plus objective, qui accorde la même considération à tous les êtres. [...]
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