La Peste, Chapitre VI, quatrième partie, Albert Camus, 1947, Oran, peine de mort, conception tragique de l'Homme, Peste intérieure, clé symbolique du récit, combat contre les fléaux
La Peste, roman d'Albert Camus écrit en 1947, raconte l'histoire de la ville d'Oran ravagée par une grave épidémie de Peste. Après une journée de soins et de visites, Rieux et Tarrou s'accordent quelques heures de répit. C'est le moment que choisit Tarrou pour évoquer sa vie passée et son cheminement personnel. Fils d'un avocat général, Tarrou a assisté un jour à une condamnation à mort demandée par son père. Horrifié, il a quitté sa famille pour militer au sein d'un parti politique hostile à la peine de mort. Or il s'est aperçu que ce parti acceptait parfois la peine de mort. Nous pouvons donc nous demander comment Tarrou voit l'épidémie après tout ce qu'il a vécu.
[...] lignes 34 à 35) et l'action qu'elle oblige à avoir plus fatiguant de ne pas vouloir l'être lignes 35 et 36). C'est ainsi que pour Tarrou, sauver la vie, ce n'est pas seulement sauver sa vie, mais sauver aussi la vie de l'autre. Conclusion Le discours de Tarrou offre un message personnel sur la difficulté de vivre librement sa condition d'homme. La lutte qu'il mène ressemble à un recommencement qui peut paraître improductif. Le destin de Tarrou semble se placer ainsi sous le mythe de Sisyphe, celui des défaites victorieuses. [...]
[...] Ensuite, il présente la conséquence ligne 10 j'ai perdu la paix Puis il présente son implication lignes 12 et 13 je sais seulement qu'il faut faire ce qu'il faut pour ne plus être pestiféré Enfin, nous trouvons la conclusion déduite de ce raisonnement lignes 17 à 20 c'est pourquoi j'ai refusé [ ] fait mourir ou justifie qu'on fasse mourir L'exposé des raisons de son combat montre que Tarrou éprouve un sentiment de culpabilité comme en témoigne la présence insistante dans le texte du terme honte (lignes 9). B. Le message de Tarrou Cette confession retrace également l'itinéraire politique et moral de Tarrou. [...]
[...] La nécessite d'une lutte Tarrou tente d'échapper à cette fatalité, il ne cesse de lutter et exhorte les hommes au combat quotidien il faut se surveiller . lignes 25 à 28). Même si l'issue du combat est tragique et se solde par la mort, il faut persévérer dans la lutte journalière aux côtés des autres hommes, ce qui permet à chacun de se dépasser dans un engagement collectif mais c'est pour cela [ ] extrémité de fatigue [ ] mort lignes 38 à 40). [...]
[...] Tarrou explique donc qu'il était prêt pour une lutte solidaire bien avant le temps de la Peste depuis je n'ai pas changé ligne 1 ; encore cette épidémie ne m'apprend rien lignes 21-22). Tarrou exprime sa condition profonde ici : chaque homme peut dépasser sa condition personnelle par un combat commun et solidaire. La conception tragique de l'Homme A. Le mal est une fatalité humaine Tarrou considère le mal comme une fatalité, car il est inscrit en l'homme, malgré lui, et le plus souvent sans qu'il ne s'en doute chacun la porte en soi . ligne 24). C'est en cela que sa conception de l'Homme est tragique. [...]
[...] La condamnation à mort à laquelle il a assisté a déclenché chez Tarrou une prise de conscience. Pour lui, cette condamnation à mort et la Peste ne sont pas essentiellement différentes. Le mal physique (Peste bubonique ou pulmonaire) se double d'un mal intérieur, qui correspond à une conception de l'être : ignorer le monde et ses réalités, ignorer l'autre, ne satisfaire que soit même, c'est abriter le virus de la Peste ce qui est naturel, c'est le microbe [ ] effet de volonté lignes 29 à 31). [...]
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