Camus a publié la Peste en 1947 (donc après « L'étranger » et avant « L'homme révolté »). Il s'est inspiré d'éléments authentiques tels que l'épidémie de typhus faisant rage en 1941-42 en Algérie. Ou encore de sa propre expérience durant les temps de guerre où il connut l'exil puisqu'il se sentait « étranger » en métropole.
Camus défend beaucoup d'idées dans ce livre à travers ses différents personnages. L'auteur n'a pas choisi par hasard le thème de la maladie, et particulièrement la peste, car c'est dans ces épreuves difficiles que l'homme casse son enveloppe sociale et se met à nu devant les évènements. Ainsi plusieurs réactions surviennent selon chacun, en fonction de son passé, de ses convictions. Camus nous fait alors réfléchir sur l'existence de l'homme avec ses malheurs, ses doutes, ses réflexions, sa souffrance morale…
Mais pour cela, l'auteur n'utilise pas de héros, de gens exceptionnels, au contraire ce sont des personnes « banales » qui vivent simplement et qui illustrent chacune un mode de vie caractéristique. L'ensemble des personnages pourrait représenter une partie de « l'humanité courante ».
Camus a rédigé son œuvre en cinq actes suivant le schéma de la tragédie. Ce découpage suit la progression dramatique de la maladie. En effet, l'ouverture commence sur la description symbolique du lieu (Oran), puis il y a la montée vers le drame avec l'accroissement fulgurant du nombre de morts, la crise correspondant au point culminant de la peste puis les retombées.
[...] La Peste, Albert Camus Camus a publié la peste en 1947 (donc après L'étranger et avant L'homme révolté Il s'est inspiré d'éléments authentiques tels que l'épidémie de typhus faisant rage en 1941-42 en Algérie. Ou encore de sa propre expérience durant les temps de guerre où il connut l'exil puisqu'il se sentait étranger en métropole. Camus défend beaucoup d'idées dans ce livre à travers ses différents personnages. L'auteur n'a pas choisi par hasard le thème de la maladie, et particulièrement la peste, car c'est dans ces épreuves difficiles que l'homme casse son enveloppe sociale et se met à nu devant les évènements. [...]
[...] Il prêche à plusieurs reprises pour faire réfléchir la population sur le pourquoi de la peste. Pour lui, cette maladie est envoyée par Dieu afin que les hommes voient d'un œil différent le monde qui les entoure. Mais l'idée principale est de faire comprendre aux hommes que la vie doit tout d'abord être amour. Cependant ses prêches n'ont pas vraiment rassuré la population car elle attendait autre chose qu'un rappel à l'ordre de ses devoirs. On voit par là, que chaque individu a sa manière d'essayer de sortir du fléau. [...]
[...] Il préfère amplement mourir de la peste plutôt que d'être séparé de la vie des hommes. Mais l'auteur utilise aussi Tarrou qui est profondément ébranlé par ce à quoi il a assisté petit : des exécutions de condamnés à mort. Tarrou éprouvera le besoin de se confier à Rieux afin de mettre un peu plus au clair ses idées. De plus, le fait de s'engager auprès du docteur est un moyen pour lui de se racheter car étant jeune, il appartenait à un mouvement qui l'a amené à participer à ces exécutions. [...]
[...] La séparation C'est une idée qui revient tout au long du livre. Il y a ceux qui sont en dehors de la ville, donc libres, et ceux qui sont dedans et enfermés. Les exemples les plus frappants sont Rambert et sa nouvelle amie, puis Rieux et sa femme. Tout au long de l'histoire, le sentiment de manque et de souffrance morale se fait sentir dans les deux couples. Mais il y en a bien d'autres, coupés d'enfants, d'amis La sensation d'isolement du reste de la population est probablement le plus difficile à supporter et savoir qu'il existe un monde extérieur plein de vie, est insupportable lorsque l'on est enfermé. [...]
[...] Pendant un long moment, celui-ci ne pensera qu'à s'évader mais au moment de partir, à la vue du travail que fournissait Rieux, entre autre, pour sauver la ville, il décidera de renoncer à son évasion au nom de la solidarité. Tarrou, qui a un passé lourd en raison de son enfance douloureuse face à un père procureur, se rend compte qu'être un homme n'est pas d'accepter, de subir mais bien de se révolter et d'être solidaire. Avec Paneloux, ils feront de même que Rambert en décidant d'aider Rieux malgré le risque qu'ils encourent d'être contaminés. D'ailleurs, tout deux mourront La peine de mort Camus était profondément opposé à celle-ci. [...]
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