Honoré de Balzac, écrivain réaliste du XIXe siècle, met en scène dans ses romans des personnages récurrents. Dans Le Père Goriot, on remarque ainsi que Vautrin (ou Jacques Collin), forçat évadé est un protagoniste apparaissant plusieurs fois dans la Comédie humaine. Le personnage de Vautrin possède un caractère singulier car dès la première présentation l'auteur nous laisse percevoir une certaine ambiguïté.
Lors de la présentation (p.34,35 et 36 éditions Pocket Classiques) l'auteur nous le décrit comme un personnage aux « manières souples et liantes » à la « grosse gaieté », « obligeant et rieur » doté d'un « air bonhomme » et d'une « constante complaisance ». Ces traits nous donnent alors l'image d'un caractère aimable, d'un personnage sympathique sans rien de particulier pour surprendre.
Seulement, d'autres éléments viennent nous interpeller, par exemple il est dit de lui qu'il possède un regard intimidant : « Tant son regard imprimait de crainte », un « sang-froid imperturbable » et il est même dit que son caractère est d'une « épouvantable profondeur ». Ces indices nous permettent alors de deviner que derrière la façade de l'honnête homme qu'affiche en apparence Vautrin, se cache un personnage bien plus complexe qu'il n'y parait et surtout bien plus secret comme nous le verrons plus tard.
[...] Ces derniers ont pour objectif de vérifier que Vautrin est bien Jacques Collin en l'empoisonnant pour le rendre inconscient et vérifier la marque sur son épaule. Cela fait, lorsque Vautrin revient à lui, c'est la gaffe de Bianchon qui lui fait comprendre qu'il a été trahi : -Ah ! ma foi, dit Bianchon, mademoiselle Michonneau parlait avant- hier d'un monsieur surnommé Trompe-la-mort ; ce nom-là vous irait bien. Ce mot produisit sur Vautrin l'effet de la foudre : il pâlit et chancela, son regard magnétique tomba comme un rayon de soleil sur mademoiselle Michonneau, à laquelle ce jet de volonté cassa les jarrets. [...]
[...] Il vous adore, ce jeune homme, et vous serez sa petite femme, je vous le prédis. Enfin, dit-il à haute voix, ils furent considérés dans tout le pays, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Voilà comment finissent tous les romans d'amour. Mais , dit-il à la jeune fille, il me semble avoir vu chez vous des lignes de prospérité. Donnez-moi votre main, mademoiselle Victorine ? je me connais en chiromancie, j'ai dit souvent la bonne aventure. Allons, n'ayez pas peur. [...]
[...] Le passé du personnage Vautrin, de son vrai nom Jacques Collin est un forçat évadé du bagne de Toulon, condamné à vingt ans de bagne car il a accepté d'endosser la responsabilité d'un crime commis par un autre, un jeune italien pour lequel il s'était pris d'affection : Il a consenti à prendre sur son compte le crime d'un autre, un faux commis par un très beau jeune homme qu'il aimait beaucoup, un jeune Italien assez joueur, entré depuis au service militaire (p.189). Il s'est ensuite fait une place au sein de bagnes, dont il est devenu agent et banquier. [...]
[...] Le personnage de Vautrin dans "Le père Goriot" de Balzac Honoré de Balzac, écrivain réaliste du XIXe siècle, met en scène dans ses romans des personnages récurrents. Dans Le Père Goriot, on remarque ainsi que Vautrin (ou Jacques Collin), forçat évadé est un protagoniste apparaissant plusieurs fois dans la Comédie humaine. Nous étudierons donc le personnage de Vautrin dans l'œuvre de Balzac Le Père Goriot en analysant tout d'abord le caractère du personnage et sa relation avec les hommes et le monde, puis en regardant de plus près le double jeu de Jacques Collin dit aussi Trompe-la-mort. [...]
[...] Vautrin, Jacques Collin et Trompe-la-mort : trois noms pour un même personnage Les indices donnés par l'auteur sur la véritable nature du personnage Le personnage de Vautrin est un personnage à double facette. Son caractère étrange et mystérieux vu précédemment nous indiquait déjà un secret qu'il cachait. Dans la troisième partie du roman intitulé Trompe-la- mort constitue la révélation de l'identité de Vautrin et son arrestation. Vautrin en effet s'avère être un forçat évadé que la police recherche . Dans la présentation de Vautrin aux pages 35-36 on peut en relisant trouver des indices que le narrateur a éparpillés qui nous interpellent une fois que l'on connait la véritable nature du personnage. [...]
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