Parmi les œuvres de Michèle Desbordes, La Demande est notée par l'auteur comme étant une histoire et non un roman. L'histoire est, par rapport au roman, le récit d'actions ou d'évènements passés. Elle peut être fictive ou non. Le roman quant à lui est totalement fictif. Autrement dit, La Demande pourrait instaurer des personnages à l'image du peintre ou d'une servante du XVIe siècle. Sur la quatrième de couverture, on nous indique qu'à travers le peintre se cache peut-être l'ombre de Léonard de Vinci.
Mais quand est-il de cette servante si mystérieuse, celle qui formulera sa demande ? Quelle est sa place dans le texte à côté de la figure du peintre ? Est-elle aussi importante ? Nous verrons que le personnage de Tassine est à la fois présenté comme un être discret, qui, instaurée par certains éléments du texte nous donnent à penser qu'elle s'apparente à un ange. Mais au-delà de cet aspect silencieux, le personnage a néanmoins beaucoup de choses à dire.
[...] On a une description physique de Tassine, du corps : Elle était apparue toute droite, toute frêle [ ] on aurait pu oublier qu'il y avait un corps sous la robe (page 120). Ce corps est décrit comme fatigué et maigre, il semble avoir été oublié dans la narration, peut-être est-ce pour donner une importance considérable à cette prise de parole qui convoque l'être entier du personnage. Cette demande et une véritable libération de l'être, peut-être même à l'excès : si elle ne parlait pas cette nuit-là elle ne parlerait jamais (page 119). Or Tassine se décide à parler et donc se libère de ses préoccupations. [...]
[...] Étude du personnage de Tassine dans 'La Demande' de Michèle Desbordes Introduction Parmi les œuvres de Michèle Desbordes, La Demande est notée par l'auteur comme étant une histoire et non un roman. L'histoire est, par rapport au roman, le récit d'actions ou d'évènements passés. Elle peut être fictive ou non. Le roman quant à lui est totalement fictif. Autrement dit, La Demande pourrait instaurer des personnages à l'image du peintre ou d'une servante du XVIe siècle. Sur la quatrième de couverture, on nous indique qu'à travers le peintre se cache peut-être l'ombre de Léonard de Vinci. [...]
[...] De plus, Tassine est majoritairement définie par un point de vue extérieur qui ne sait que peu de choses sur elle. Page 7 : il savait qu'elle s'appelait Tassine et qu'elle était native de la région, il n'aurait su lui donner d'âge, et encore moins dire si elle était jolie ou non Au niveau narratif, l'écrivain emploie le discours indirect pour représenter la parole des personnages ce qui donne une impression de silence constant tout au long de l'histoire et renforce le caractère tacite de cet être de papier. [...]
[...] Conclusion Le silence, l'attente des personnages, le temps sont des lieux que l'auteur reprend souvent dans ses récits (on peut penser notamment à La Robe bleue). La demande pourrait se résumer ainsi : Comment dire un secret, une crainte sans l'exprimer vraiment ? Par ces silences, ces personnages discrets, ces gestes représentant la vie de tous les jours racontés de manière poétique, nous pouvons nous demander si le but des œuvres de Michèle Desbordes n'était pas de traduire le caractère indicible du monde et des choses, sa poésie. [...]
[...] Mais au-delà de cet aspect silencieux, le personnage a néanmoins beaucoup de choses à dire. I. Un être présenté comme discret et tacite Le personnage de Tassine est présenté comme un être discret et tacite. L'onomastique de ce personnage confirme d'ailleurs cette hypothèse. En effet, Tassine fait aisément penser au mot tacite qui est quelque chose de sous-entendu, pas formellement exprimé. La discrétion de la désignation du personnage dans le récit renforce cet aspect silencieux : son prénom n'est mentionné qu'une fois dans le paragraphe mis en exergue. [...]
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