La légende des chevaliers de la Table Ronde et de leur roi Arthur est sans doute l'une des histoires les plus populaires parmi celles qui nous sont parvenues du Moyen-Âge. Tous ses personnages, Lancelot, Gauvain, Guenièvre, et surtout Arthur, ont traversé les siècles et sont encore très présents de nos jours. On le voit notamment au travers des bandes dessinées, des ouvrages de fantasy, mais aussi des romans plus classiques, comme ceux de Michel Rio. Michel Rio est un écrivain contemporain (d'origine bretonne !) qui a publié une trilogie autour du thème des chevaliers de la Table Ronde, et en particulier de trois de ses personnages: Merlin en 1989, Morgane en 1999 et Arthur en 2001. Pour ma part, je vais concentrer mon étude sur le personnage d' Arthur, et donc également sur le roman Arthur, mais pas seulement. On va voir en effet que le principe de la trilogie de Michel Rio, c'est que l'on ne peut connaître réellement un personnage de l'oeuvre si l'on n'a pas lu les trois oeuvres.
Je vais donc dans un premier temps présenter le personnage d'Arthur dans son ensemble, tel qu'il apparaît à la lecture des trois ouvrages, avant de montrer la façon dont Arthur est perçu dans ces oeuvres, quelles singularités elles apportent toutes trois. On verra notamment que, si le roi Arthur semble être assez proche de l'image qu'on en a traditionnellement, l'homme Arthur est quant à lui spécifique à Michel Rio. C'est un homme déchiré par son amour pour Merlin et Morgane, et au sein de cette trilogie, on voit se nouer une relation triangulaire complexe, faite d'amour et de rejet, qui permet une vision originale du personnage traditionnel d'Arthur.
[...] Ceci est une constante dans toute la durée de son règne. Dès la première guerre qu'il mène, lors de son accession au pouvoir, contre les Gaulois, il fait ses preuves et montre qu'il est un combattant exceptionnel. La conclusion de cette première guerre est la suivante : En peu de temps, il devint pour l'armée un objet de vénération. »(Merlin). Ses qualités de combattant ne se démentent pas, et même plutôt s'affirment encore davantage au cours des guerres nombreuses qu'il mène. [...]
[...] La Table Ronde est évoquée, mais rapidement dans l'oeuvre de Monmouth. C'est à Chrétien de Troyes que l'on doit la plupart des détails que nous connaissons aujourd'hui sur la naissance d'Arthur, son éducation par Merlin et son accession au pouvoir (l'épisode de l'épée dans l'enclume), mais aussi sur l'entourage d'Arthur : les chevaliers célèbres et moins célèbres, la reine Guenièvre et son aventure avec Lancelot, les origines incestueuses de Mordred, la quête du Graal . Tous ces éléments de romanesque ont été popularisés par Chrétien de Troyes, alors que le texte de Monmouth, de dimension plus épique, ne faisait mention que des exploits guerriers du roi. [...]
[...] Arthur est donc autonome, Merlin est pour lui un maître à penser, puis seulement un guide dans ses actions. Il est en quelque sorte l'instance morale d'Arthur, car c'est grâce à lui qu'Arthur est poussé vers l'ordre, et aussi vers l'organisation d'un monde idéal. Arthur met en pratique l'utopie rêvée par Merlin. Il le revendique même dans les lieux les plus improbables, même dans un lupanar où il dit : Crois-tu que la loi de Merlin et de la Table Ronde ne pénètre pas partout, même dans un lupanar ? »(Arthur, p. 17). [...]
[...] Le personnage d'Arthur dans la trilogie de Michel Rio La légende des chevaliers de la Table Ronde et de leur roi Arthur est sans doute l'une des histoires les plus populaires parmi celles qui nous sont parvenues du Moyen-Âge. Tous ses personnages, Lancelot, Gauvain, Guenièvre, et surtout Arthur, ont traversé les siècles et sont encore très présents de nos jours. On le voit notamment au travers des bandes dessinées, des ouvrages de fantasy, mais aussi des romans plus classiques, comme ceux de Michel Rio. [...]
[...] C'est ce qui fait l'originalité (entre autres) du personnage et du style de Michel Rio. Le point de vue sur Arthur dans Merlin et Morgane On va maintenant tenter de voir quels sont les différents points de vue que les trois oeuvres donnent du roi Arthur, en commençant par celles qui, normalement, ne le concernent pas directement, Merlin et Morgane. Ces deux oeuvres ont tout d'abord un point commun, c'est qu'elles présentent Arthur d'un point de vue supérieur. C'est-à-dire qu'elles sont écrites du point de vue des deux personnes les plus importantes pour Arthur, deux personnes qui ont participé à la formation de son caractère et, plus ou moins directement, à son accession à la royauté, et qui sont donc dans un sens supérieures à lui, puisqu'elles l'ont formé. [...]
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