Fiche de lecture de l'ouvrage de George Perec : W ou le souvenir d'enfance avec un rappel biographique en début de partie.
[...] Mais la comparaison avec les camps de concentration, l'auteur ne la fait explicitement qu'au dernier chapitre où il expose la théorie de David Rousset qui assimile l'orientation des camps au sport Or ceci est fait dans le récit autobiographique d'où l'importance de lire un récit à la lumière de l'autre. G. Perec dévoile progressivement le réel visage de W de la même façon que l'existence des camps était dissimulée durant la seconde guerre mondiale. Mais nous ne pouvons comprendre l'insistance de Perec à parler des camps de la mort si nous ignorons que la mère de l'auteur y est décédée. Lorsque Perec, dans son autobiographie, décrit l'évolution de son nom de famille Peretz devenu Perec ; dans le récit fictif, il explique la nécessité de changer d'identité pour survivre. [...]
[...] Ce ou peut prendre des allures de et comme dans le titre de l'ouvrage : W ou le souvenir d'enfance. Aussi inhumaine qu'elle soit la société W est-ce fiction ou réalité, imaginaire enfantin ou réel souvenir d'enfance. Cette frontière entre deux genres totalement différents se rejoint dans cette œuvre. Ce choix d'écriture est loin d'être anodin puisqu'il se rattache à un style littéraire fragmentaire, un peu comme son enfance. En effet s'il raconte son enfance de manières incomplète, c'est parce que c'est ainsi qu'elle lui revient. [...]
[...] Dans W ou le souvenir d'enfance, Perec fait alterner deux récits, l'un qualifier d'autobiographique et l'autre d'imaginaire. De ce fait, comment fiction et autobiographie peuvent- elles coexister ? En inventant le concept d'autofiction Doubrovsky a révolutionné les catégories littéraires. L'autofiction c'est partir de soi pour créer une existence autre, c'est transposer son être dans le champ des possibles qui auraient pu avoir lieu dans la réalité. L'autofiction est un genre littéraire qui associe deux types de narration a priori contradictoires : un récit fondé sur l'identité de l'auteur, du narrateur, tout en se réclamant également de la fiction. [...]
[...] Perec montre que dans la vie moderne tout est signifiant, normalisé et classé. Mais cette vie, consacrée tout entière à l'écriture, s'achève brutalement, le 3 mars 1982 à l'hôpital Charles-Foix à Ivry où il succombe d'un cancer. Après le succès de ses précédents ouvrages, Georges Perec nous donne le privilège de redécouvrir le genre autobiographique avec W ou le souvenir d'enfance. Ce récit est celui de l'auteur, homme de trente neuf ans qui raconte ses rares et précieux souvenirs d'enfance. [...]
[...] Ainsi intervient le faux Gaspard Winckler qui doit retrouver le vrai petit Gaspard. Puis cette histoire rocambolesque se lance dans un tout autre récit, c'est le début de la deuxième partie du récit fictif qui marque la fin de l'histoire de Gaspard. Est décrit un idéal olympique, un société nommé isolée du reste du monde et situé sur le lieu du naufrage, peuplée de milliers d'athlètes régie par des lois d'une grande rigueur. Vivant pour le sport, en perpétuelle compétition cette société cruelle ne laisse pas de place pour les faibles. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture