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L'art est touché par le privé plus que le public mais avec le soutien de l'État et des facilités fiscales, subventions... pour rendre des artistes connus, faire des tournées.... Il y a une qualité française dans l'art. La France a une grande partie publique dans ses financements. En revanche l'Amérique laisse quasi tout au privé avec le système de fondation. L'artiste est en permanence en contact avec des institutions, des règlements, des agents sociaux dont il a besoin. Il s'inscrit dans des réseaux d'agents sociaux contribuant au processus de création. L'école rentre dans ce marché de l'art d'ailleurs.
Le concept de champ de Pierre Bourdieu dit qu'il s'agit d'un réseau où des gens s'affrontent pour avoir la meilleure place possible grâce à l'acquisition de capitaux (social, économique, symbolique, culturel) l'ensemble formant l'habitus dans le milieu dans lequel l'individu intègre ces capitaux. La création artistique serait la rencontre entre l'habitus et le champ artistique. Il parle aussi de coopération dans le champ. Mais coopération et conflit évoluent et se croisent.
Aujourd'hui les artistes dépendent du marché. Dans un moment donné et une zone spatiale, le marché est un endroit où se confronte les offres et les demandes. Il y a une histoire et une géographie. C'est un échange. Le marché c'est les artistes qui vendent sur des places publiques, les classé (mort), l'art contemporain et puis il y a Paris avec ses galeries avant-gardistes. Il y a le négociant, le courtier, les loueurs, les entrepreneurs, les critiques d'art, le collectionneur, les collectifs d'achat, les fondations privées, les institutions collectives, les artistes eux-mêmes, les ventes aux enchères. L'État revient dans le marché depuis 1981 avec Lang. Les experts jugent pour l'État, ils sont nouveaux. Les Etats-Unis et l'Allemagne sont premiers. L'objectif pour l'artiste c'est être reconnu, gagner en notoriété, garder sa place. La musique, l'opéra, le cinéma, la littérature sont autant d'autres marchés (...)
[...] L'artiste est un professionnel spécifique, hors du commun ; ils se définissent ainsi par leur vocation et non leur revenu qui souvent vient d'ailleurs. L'enseignement relèverait d'une autre pratique que l'art pour gagner leur revenu. Un amateur en art est un statut d'attente. Les femmes artistes ne souffrent pas de discriminations mais les chances de réussite à haut niveau sont plus faibles que pour les hommes. Ils ont pour la plupart une formation et pour la moitié une formation supérieure mais inutile. C'est aussi une vocation précoce avec une rationalisation de l'échec scolaire. Les formations sont multiples et nombreuses. [...]
[...] Problématiques de la sociologie de l'art. La première question, en 1945, c'est d'essayer de voir le lien entre conditions sociales de production d'œuvres et leur contenu idéologique. Après-guerre, on veut voir le lien entre production d'œuvre et prise en compte de l'environnement social. Après 1985, quatre axes de recherches se dessinent : Analyse des politiques et institutions culturelles. Professions et marché de l'art. Réception et légitimation des artistes et leurs œuvres. Place des œuvres dans les trois grands domaines de la vie sociale. [...]
[...] L'artiste cherche à accéder au niveau supérieur et se distinguer. Le cinéma par exemple a évolué grâce à la technique, la construction de salle de cinéma, le cinéma de théâtre et documentaire, on commence à distinguer les auteurs de cinéma comme pour la littérature, on crée des labels de qualité, des études de cinéma. L'œuvre. L'œuvre est d'abord vue comme objet d'analyse, puis on cherche les conditions de production et réception des arts. Qu'en est-il de l'analyse interne ? Est-ce sociologique ? [...]
[...] C'est intéressant de voir que peu de travaux en sociologie de l'art porte sur l'enseignement artistique. Comprendre comment l'œuvre d'art se construit sert à comprendre mieux la société dans laquelle on vit, comprendre la vie sociale dans toutes ses dimensions. L'œuvre est un processus historique engendré dans un milieu social caractéristique et capable de prendre place dans différents milieux et situations selon Esquenazi. C'est dynamique et de part en part social. L'œuvre porterait un statut, une forme, un sens et une fonction. [...]
[...] Ce n'est qu'en 1982 qu'on commence à faire marche arrière avec la loi de décentralisation. Paris est alors le primat de l'art. En 1946 il y avait déjà la décentralisation du théâtre et la préfigure de la DRAC. En 1982 les régions et communes auront une réelle autonomie quant aux prises de décisions pour la culture et l'art. Paris, les communes et aujourd'hui l'international sont autant de niveau d'expression de l'art. Il y a un mouvement d'internationalisation et de localisation à la fois. [...]
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