Pascal étant mort avant d'avoir terminé la rédaction des "Pensées", qu'il destinait en réalité à être une apologie de la religion chrétienne, l'ouvrage devient donc une œuvre posthume puisqu'elle sera publiée en 1670, c'est-à-dire un peu moins d'une dizaine d'années après la mort de son auteur. "Les Pensées" sont donc les papiers d'un mort, des notes jetées sur le papier, parfois développées, parfois totalement elliptiques et écrites pour lui-même.
On peut qualifier "Les Pensées" d'écriture fragmentaire, ou plus précisément composées de fragments moralistes regroupés par liasses qui se rattache à un titre indiqué au début et qui concerne généralement le comportement de l'homme comme les liasses "Vanité", "Misère" ou encore "Ennui".
[...] Dans les paradoxes, Pascal contredit les idées reçues, opinion commune et préjugés, elles semblent parfois contredire la logique. Comme énoncé précédemment, les contrastes s'organisent sous formes d'oxymores : roseau pensant fragment 141 ; l'oxymore : la grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connait misérable fragment 105 ; ou encore le paradoxe : la gloire de la gloire est si grande qu'à quelque objet qu'on l'attache, même à la mort, on l'aime fragment 34. Hormis ces figures de style, Pascal emploie d'autres procédés ironiques comme la comparaison disproportionnée dans le fragment 182, le décalage entre des propos faussement naïf et leur contenu scandaleux dans le fragment 47 ou encore l'argument par l'absurde dans le fragment 47. [...]
[...] Enfin on ne peut négliger le caractère poétique de l'auteur des Pensées comme le prouvent les fragments 32 et 121. On peut donc conclure que l'ouvrage de l'écrivain regroupe de nombreuses formes d'écritures. Mais il ne faut pas oublier que le but premier des Pensées est l'apologie de la religion chrétienne. Et pour ce faire Pascal dispose de différents moyens d'argumentation. Tout d'abord il use de l'ironie comme arme de persuasion, notamment au travers de contrastes, paradoxes, antiphrases, oxymores ou antithèses. [...]
[...] D'où la liasse contrariétés par la suite. L'étude de l'homme se prolonge dans les trois liasses suivantes à savoir le divertissement que l'homme pense être une solution à sa misère et son ennui alors qu'il se trompe, et enfin la liasse philosophes Le but final de Pascal est pour conclure de montrer la misère de l'homme sans dieu, puis sa félicité avec dieu pour convaincre que la religion chrétienne est la supérieure. [...]
[...] Mis à part un probable projet de lettre, on remarque de nombreux dialogues tout au long des Pensées dans diverses liasses : le fragment 2 pour la liasse ordre le 47 pour la vanité ou encore le 123 pour le divertissement En plus de cela, Pascal a tendance à apostropher ses lecteurs comme le prouve le fragment 122 : connaissez donc, superbe, quel paradoxe vous êtes à vous-même. Humiliez-vous, raison impuissante ? ; ou encore il pose des questions rhétoriques auquel il n'attend pas de réponses : qui dispense la réputation, qui donne le respect et la vénération aux personnes, aux ouvrages, aux lois, aux grands, sinon cette faculté imaginante ? dans le fragment 41. Mais il ne faut pas omettre certains passages narratifs dans l'œuvre de Pascal. [...]
[...] Par la suite, Pascal débute une énumération d'exemple pour illustrer ses propos. Tout d'abord l'exemple concret de l'orateur qui démontre que l'homme s'arrête à l'apparence, de la voix, du vêtement, et l'on accorde ou non-respect, notoriété au pouvoir à une personne. En effet parce qu'il est mal rasé que sa voix est enrouée personne ne l'écoutera tandis que l'habile soigne son apparence et soigne son élocution obtient l'avantage dans l'opinion des écoutants Pascal va affirmer plus loin que c'est l'habit qui fait le moine Après cela il donne l'exemple du philosophe pour démontrer que lui non plus n'est pas à l'abri de la force imaginative. [...]
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