fiche de lecture, Littérature, résumé, La peau de chagrin, Honoré de Balzac
Le Talisman
On voit Raphaël qui perd son dernier louis d'or, quand il sort de la maison du jeu, il garde une expression « robotique » neutre même quand il se fait juger par des regards de moquerie. Ensuite, Raphaël part pour sauter dans la Seine, mais avant qu'il puisse le faire, il y a une médiante qui lui déconseille de se noyer tant que l'eau est « sale et froide ». Deux pauvres, un jeune et un vieux, voient la triste misère dans son visage et lui assurent d'être dans leurs prières pour qu'il vive longtemps. Aussi, une belle inconnue, préfigurant « la femme sans coeur » de la deuxième partie du roman, reste insensible au regard admiratif du héros.
[...] Au petit matin, chacun est plus ou moins conscient et malade. Raphaël révèle à ses amis qu'il était sur le point de se noyer quand il les a rencontrés. Ceux-ci lui demandent de s'expliquer. Une femme sans cœur Dans un récit rétrospectif, Raphaël évoque pour son ami Émile son enfance et sa jeunesse pauvre, studieuse et sans plaisir. Ayant perdu tôt sa mère, il est élevé sévèrement par son père qui rêve pour lui d'un grand avenir. Après des études de droit, il tente vainement de démêler les affaires juridico-financières de ses parents. [...]
[...] La Peau résiste à toutes les analyses et à tous les tests, même les plus rudes. C'est tellement incompréhensible que ces savants décident d'en parler à quiconque, de peur de passer pour des incompétents ou des fantaisistes. Raphaël, lui qui comprend, désespère. Avec la complicité de Jonathas, Pauline revient chez Raphaël. La passion les emporte de nouveau. Raphaël va de plus en plus mal. Un matin, elle croit tenir dans ses bras « le hideux squelette de la mort ». Raphaël s'en remet à trois grands professeurs de médecine dans l'espoir qu'ils le guérissent. [...]
[...] L'Agonie Incapable d'oublier Fedora qu'il croise parfois au théâtre ou au concert, Raphaël est tout aussi incapable de renoncer à ses débauches, mais celles-ci coutent cher. De plus, se souvenant de la Peau de chagrin, il souhaite devenir très riche. Au petit matin d'une nuit d'orgie, un notaire informe Raphaël qu'il hérite du major Flahorty, auquel la famille de sa mère était apparentée. À six-millions de francs, la somme est considérable. Ses compagnons et compagnes d'orgie le félicitent, cherchent à lui soutirer quelque argent. Raphaël reste de marbre. [...]
[...] Ne pouvant s'imposer ni par sa fortune ni par son charme, Raphaël décide de se faire connaitre et reconnaitre par ses talents de dramaturge et de philosophe. Retiré dans la mansarde d'un modeste hôtel où il vit chichement, il étudie et travaille beaucoup. En vain. Sa comédie est un échec et sa Théorie de la volonté passe inaperçue. Au cours de son labeur, il se lie d'amitié avec Pauline, la fille de sa logeuse, qu'il s'interdit d'aimer en raison de sa pauvreté. Son ami Rastignac persuade Raphaël de renoncer à ses austères travaux, qui ne lui rapporteront jamais rien. Il lui délivre une véritable leçon d'arrivisme. [...]
[...] Raphaël le tue, après l'avoir prévenu des risques qu'il courait. La Peau n'est désormais pas plus grande qu'une « petite feuille de chêne ». Pauline a survécu à sa tentative de suicide, mais après la mort de Raphaël, elle apparait comme un être immatériel, qui se fond avec les éléments. Quant à Fedora, elle continue de briller dans Paris. Symboliquement, Pauline incarne l'amour absolu, mais impossible. Avec son égoïsme et son incapacité à éprouver le moindre sentiment. Fedora représente la Société, cruelle et matérialiste. [...]
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