Henri D'Halluin, dit Dorgères, le dernier citadin qu'une masse des paysans se donne pour chef donne une forte impulsion au rêve d'unité du monde paysan, organise la plus sérieuse des rébellions paysannes contre la République et contribue au remplacement des notables ruraux par d'authentiques paysans à la tête des organisations paysannes. Le dorgérisme des années 1930 s'inscrit dans les champs magnétiques du fascisme (...)
[...] - Si les dorgéristes se réjouissent de l'arrivée de Pétain au pouvoir (Dorgères reçoit la francisque), ils ne participent que de loin à l'établissement de la corporation paysanne qui est l'œuvre des notables comme Salleron ou Le Roy Ladurie. Ils fournissent toutefois de nombreux responsables locaux de la corporation paysanne. IV. Legs et interprétation du dorgérisme - Un mouvement dans le champs magnétique du fascisme, par le rejet brutal de la démocratie libérale, l'antisémitisme, le culte du chef et les modes d'action. [...]
[...] Dorgères dénonce l'indifférence de la République urbaine qui ne reconnaît pas le sacrifice paysan de la grande guerre, est complice des prix bas, favorise les loisirs pendant que les paysans triment au champs. Il accuse volontiers l'instituteur radical ou socialiste qui serait l'agent de l'impérialisme urbain ! Les années 30 sont sans doute le moment où l'écart culturel entre ville et campagne est le plus grand, surtout dans le nord et l'ouest. - La crise est aussi celle de la représentation politique, au moment où les radicaux deviennent incapables de se rénover. [...]
[...] Ils préservent cependant des liens étroits avec les conceptions conservatrices, du coté d'une société organique traditionnelle, le retour à la terre, la famille, la patrie et le travail. - Un mouvement puisant, une vague sans être une tempête, les notables conservant leur autorité, l'Etat restant le garant de l'ordre, des équilibres et des mesures de sauvegarde (protectionnisme, ONIB et remontée des prix), car les radicaux et les socialistes restent bien implantés dans l'électorat rural. - Toutefois, le moment dorgères introduit des modes d'action et de mobilisation paysanne qui fleurissent durant les années 1950. Il a aussi formé de réels dirigeants paysans des organisations paysannes. [...]
[...] LE comté de défense du Finistère lutte contre la chute des cours de légumes, organise le pétrolage des petits pois pour obtenir un meilleur prix des conserveries Les thèmes de mobilisation - La lutte de la République et contre l'Etat, refus des impôts, des assurances sociale, antiparlementarisme, défense d'un nouveau régime fondé sur le métier et la famille ; la devise des chemises vertes croire, servir, obéir A partir de 1936, c'est la lutte contre les rouges qui domine, contre les grèves ouvrières, contre la législation du front populaire en particulier les congés payés. III. Force du dorgérisme et rapprochement avec les notables - Le mouvement recrute des militants et des sympathisants dans différentes couches de la société paysanne, des petits exploitants au plus aisé. L'implantation présente cependant des disparités régionales, surtout dans l'ouest et dans le nord. [...]
[...] Le dorgérisme des années 1930 s'inscrit dans les champs magnétiques du fascisme. I. Aux origines, la dureté des temps. La triple crise de la paysannerie témoigne de l'ébranlement du modèle français - La chute des cours, les céréales, le vin , le lait malgré les mesures protectionnistes depuis la fin du 19ème ; à partir de 1930 les éleveurs jusque là épargnés et les producteurs de primeurs connaissent une baisse de leurs revenus, alors que certains d'entre eux se sont endettés. [...]
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