Paule du Bouchet est née en 1951. Après avoir enseigné la philosophie, elle devient professeur et pianiste de jazz. En 1998, elle crée le département Gallimard Jeunesse Musique. Sa passion pour la musique ne l'empêche pas d'écrire de nombreux romans et albums pour la jeunesse aux éditions Gallimard (A la vie à la mort, Le Journal d'Adèle, Au temps des martytrs chrétiens, Dans Paris occupé, Comme un ours en cage ; Billy and Rose, Violette, Coco et le tambour, Coco et les Pompiers, Coco et les bulles de savon, Les Berceuses des grands musiciens...), ainsi que deux ouvrages Découvertes : Jean Sébastien Bach et Franz Schubert (...)
[...] p et suivantes). La narratrice évoque également le nombre sans cesse grandissant d'orphelins squelettiques livrés à eux-mêmes dans les rues du ghetto, ainsi que les cadavres jonchant le macadam, simplement recouverts d'une feuille de journal. Tout ceci était la triste réalité, tel que le confirme les livres d'Histoire. Revenons-en aux enfants orphelins : à deux reprises dans le roman, Luna les évoque : la fois où elle les prit en charge pour fonder une chorale dans le guetto (p. 110-112), et la rafle des pensionnaires de la Maison de l'Orphelin, tenue par le Dr Janus Korczac (Korçak dans le roman de Paule du Bouchet). [...]
[...] C'était pour éviter la propagation du typhus que les Allemands légitimèrent la construction du mur qui encerclait le quartier juif. - Voici une analyse du ghetto de Varsovie publiée dans le livre Dites-le à vos enfants Histoire de la Shoah en Europe, 1933-1945, p : L'extrême population des ghettos joua un rôle décisif. Celui de Varsovie compta plus de habitants, soit une personne pour 7,5 m2. De nombreuses familles vivaient à quinze ou plus dans la même pièce. L'hiver, il était si difficile d'obtenir de quoi se chauffer qu'on appelait le charbon ordinaire les perles noires (cf. [...]
[...] Ce n'est qu'à la fin du récit qu'elle découvre sa véritable identité, et qu'elle comprend ce qui a poussé tant de fois ce jeune homme à lui venir en aide. Le soldat Hans fut son premier amour. IV Entre roman et réalité Si la fiction enrobe de toutes parts ce récit, il n'en reste pas moins un fidèle témoignage de ce que furent les sombres années de guerre en plein cœur du ghetto de Varsovie. L'auteur s'est directement inspiré des faits réels pour servir de cadre de vie à la narratrice et à sa famille : - 1er septembre 1939 : Les Allemands occupent la Pologne (cf. p. [...]
[...] Dans les grands ghettos, il se situait souvent à proximité des voies ferrées. Dans les ghettos plus petits, il servait aussi d'aire de triage, où les Allemands décidaient qui devait partir pour être tué et qui était encore utilisable pour le travail. A Varsovie on construisit une voie spéciale raccordant l'Umschlagplatz à la voie ferrée principale afin de faciliter les déportations (cf. p. 82) Dans les premiers temps, pour décider les habitants du ghetto à se rendre sans esclandre à cette place, les nazis leur promettaient un morceau de pain. [...]
[...] Malgré les privations et la maigreur, malgré les os qui saillaient aux épaules et les joues creuses, elle avait un port de tête d'une grâce absolue et des pommettes haut placées qui semblaient la faire sourire naturellement. Son rire également marqua Luna, un rire cristallin, qui rendait un son si juste qu'il forçait à la gaieté (p. 79) A la mort de sa famille, fin avril 1942, Rosa est recueillie par la famille de la narratrice. Aux côtés du père, Rosa participe au mouvement de résistance. Cela n'étonna guère Luna, qui avait à maintes reprises senti chez la jeune fille ce caractère de révolte constructive. Rosa demeure un modèle, un exemple à suivre. [...]
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