Patrick Modiano est né le 30 juillet 1945 à Paris d'un père juif originaire d'Alexandrie et d'une mère belge débarquée à Paris en 1942 pour tenter sa chance comme comédienne. Deux parents qui se sont rencontrés dans le Paris occupé et ont vécu dans une semi-clandestinité. Le jeune Patrick vivra toute son enfance dans une atmosphère où flottera toujours comme une "odeur vénéneuse de l'Occupation", liée à certaines relations troubles de son père et aux récits entendus (...)
[...] Un jeune homme occupé à débarrasser les tables lui demande ce qu'il désire. Mais, c'est trop long à expliquer. Une femme est assise au bar. C'est Jacqueline Beausergent. Elle le reconnaît et l'invite à s'asseoir avec elle à une des tables. Elle explique qu'elle a été absente de Paris pendant plusieurs semaines et n'a pu ainsi prendre de ses nouvelles. Elle explique ensuite au narrateur qu'elle est venue lui rendre visite deux ou trois fois à la clinique mais à chaque fois, il dormait. [...]
[...] Il y est resté une dizaine de jours. Jacqueline Beausergent lui dit alors qu'elle a eu l'impression qu'il l'avait fait exprès de traverser au mauvais endroit, place des Pyramides et qu'il semblait sous l'influence de substances toxiques Le narrateur lui raconte alors tout ce qu'il sait et ses nombreuses démarches pour la retrouver. Elle est étonnée car elle ignorait pour le procès-verbal et l'enveloppe pleine de billets. Elle raconte qu'elle travaille pour Solière depuis deux ans et que la nuit de l'accident, elle avait justement rendez-vous avec lui place des Pyramides, dans le hall de l'hôtel Régina. [...]
[...] Par la vitre grillagée, j'ai vu que nous suivions le quai des Tuileries. On ne m'avait pas laissé le temps de récupérer ma chaussure et j'ai pensé qu'elle resterait là, toute la nuit, au milieu du trottoir. Je ne savais plus très bien s'il s'agissait d'une chaussure ou d'un animal que je venais d'abandonner, ce chien de mon enfance qu'une voiture avait écrasé quand j'habitais aux environs de Paris, une rue du Docteur-Kurzenne. Tout se brouillait dans ma tête. Je m'étais peut-être blessé au crâne, en tombant. [...]
[...] Il était de la même couleur noire et de la même race que celui qui s'était fait écraser du temps de mon enfance. Je remontais l'avenue sur le trottoir de droite. D'abord, le chien se tenait à une dizaine de mètres derrière moi et il s'était rapproché peu à peu. À la hauteur des grilles des jardins Galliera, nous marchions côte à côte.( ) Le chien me précédait. Au début, il avait tourné la tête pour vérifier si je le suivais bien et, maintenant, il marchait d'un pas régulier. [...]
[...] Tous les personnages possèdent une part de mystère et des zones d'ombres. Modiano ne dévoile pas tout, laissant le lecteur libre d'interpréter à sa guise. L'homme brun massif brasse quel genre d'affaires ? De quoi vivait le père du narrateur et pourquoi sa déchéance ? Que fait au juste Jacqueline Beausergent pour Jacques Solière ? Le docteur Bouvière est bien mystérieux Quel genre de relation entretient- il avec Geneviève Dalame ? Pourquoi Hélène Navachine est-elle partie sans jamais revenir ? [...]
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