La Parure, Guy de Maupassant, 1884, Mathilde Loisel, madame Forestier, monsieur Loisel, réalisme, biographie, résumé, figure du martyr, monde bourgeois, critiques sociétales
Guy de Maupassant est né le 5 août 1850 à Tourville-sur-Arques en Normandie. Il a travaillé pendant dix comme intendant au Ministère de la Marine, puis celui de l'Instruction publique. Sur les conseils de sa mère, il devient le disciple et le fils spirituel de Flaubert qui corrige ses écrits et l'introduit au milieu littéraire du XIXe siècle. La mort soudaine et inattendue de Flaubert en 1880 fut un coup dur pour Maupassant. La même année, il publie son premier roman Boule de suif qui raconte l'histoire d'une jeune prostituée durant la guerre franco-prussienne de 1870. Il publie ensuite Une Vie en 1883, Bel-Ami en 1885 ou encore Pierre et Jean en 1888.
[...] Monsieur Loisel est d'ailleurs celui qui lui donne l'argent pour acheter sa robe. Même lorsque Mathilde doit se résoudre à travailler pour rembourser ses dettes, elle reste cantonnée à la « sphère » de la maison en faisant les ménages et la cuisine. Les filles bourgeoises recevaient une éducation religieuse à cette époque, ce qui est le cas dans cette nouvelle puisque les deux femmes se sont connues au couvent. Cette éducation est toutefois limitée, isole, oriente vers la rêverie et détourne de la réalité. [...]
[...] Le simple fait qu'il provienne de la boîte à bijoux de Madame Forestier lui donne l'illusion de la richesse et de la valeur. Si M. Loisel avait suggéré à Mathilde de porter de faux bijoux, elle se serait sûrement moquée de l'idée, tout comme elle se moquait de la suggestion de son époux de porter des fleurs. Maupassant montre ainsi que les grands bourgeois et les plus riches prétendent aussi avoir plus de richesse qu'ils n'en ont réellement. Les deux femmes sont finalement prisonnières de ce monde des apparences, car Madame Forestier ne dit pas à Mathilde que les diamants sont faux, et Mathilde ne dit pas à Madame Forestier qu'elle a remplacé le collier. [...]
[...] Obligé de sacrifier son bonheur et des années de sa vie pour répondre aux désirs égoïstes de Mathilde et pour une erreur dont il n'est pas responsable, c'est finalement lui qui devient vraiment un martyr. C. Une bonne illustration du réalisme Le réalisme est un courant littéraire qui était en vogue entre 1850 et 1890 et qui cherchait, de manière neutre, à observer la réalité et exprimer la vérité du réel sans l'idéaliser. Flaubert, Stendhal, Balzac, Zola et Maupassant en sont les principaux représentants. À travers les personnages et notamment Mathilde, l'écrivain donne une représentation des individus et de leur relation avec la société de l'époque. [...]
[...] Sa vie, dans les quelques heures de la fête, est comme elle le devrait. Toutefois, tout cela n'est que de la « poudre aux yeux », car le bonheur de sa soirée ne s'est pas réalisé sans angoisse, et la réalité de son apparence est bien différente qu'il n'y paraît. Sa richesse et sa classe ne sont qu'une mise en scène, et les autres personnes sont facilement trompées. Le symbole de caractère trompeur des apparences est bien évidemment le collier de Madame Forestier. [...]
[...] Il a été déclaré fou en 1891 et est décédé à Paris deux ans plus tard, le 6 juillet 1893. II. Résumé de l'œuvre L'histoire se déroule à Paris au XIXe siècle. Mathilde Loisel est une « jolie et charmante » femme, mais se sent frustrée d'être née dans une famille au statut économique défavorable à ses yeux. Elle est mariée à un modeste employé du ministère de l'Éducation qui lui offre un mode de vie confortable, mais pas aussi extravagant qu'elle le souhaiterait. [...]
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