"Le parti pris des choses" tente de rendre compte de manière la optimale la nature des choses qui nous entourent. Cette évaluation porte sur les qualités physiques de l'objet en question, mais aussi son étymologie, ses caractéristiques linguistiques avec pour ambition d'établir des liens entre le mot lui-même et son objet, et se rapprochant parfois d'une démarche analytique.
On retrouve parfois dans sa vision des choses des éléments du courant du matérialisme, pour lequel toute chose est finie, circonscrite, modeste, et où l'univers n'est qu'un ensemble d'atomes, de combinaisons et de hasards. C‘est par le biais du langage prosaïque que Ponge parsème un humour froid qui lui est bien spécifique
[...] se confrontant au désir irrépressible de s'exprimer. Cette colère contre le langage devenu désormais trop ordinaire et familier se ressent dans certains de ses écrits et tout au long de sa recherche littéraire ; parler des choses les plus simples de façon poétique bien que se situant à l'extrême limite de la poésie, il refuse parfois lui-même de se proclamer poète : L'œuvre Le Parti Pris des Choses tente de rendre compte de manière optimale la nature des choses qui nous entourent. [...]
[...] On retrouve parfois dans sa vision des choses des éléments du courant du matérialisme, pour lequel toute chose est finie, circonscrite, modeste, et où l'univers n'est qu'un ensemble d'atomes, de combinaisons et de hasards. C‘est par le biais du langage prosaïque que Ponge parsème un humour froid qui lui est bien spécifique Qui dit jeu avec les mots, dit dérision du langage, tel que nous le connaissons. En effet, si ses jeux de mots ne reposent que sur l'arbitraire linguistique, alors il existe nécessairement une part irrationnelle dans le discours. [...]
[...] Cette œuvre de par son caractère iconoclaste et malgré une certaine méfiance suscita les linguistes par leur volonté de s'approcher au plus près des caractéristiques de la langue. Le poète pose ainsi le problème de la difficulté d'une exactitude du discours, et la recherche d'une langue nouvelle. Le travail de Ponge consiste également à chercher de nouvelles significations à des termes du langage commun, ce qu'il appelle objet L'enjeu littéraire de Francis Ponge est donc bien ciblé : il tend à opérer un renversement complet par rapport à une conception romantique de la poésie. [...]
[...] Contrairement à l'opinion commune, le rôle du poète ne consiste aucunement à étaler des sentiments (surtout des sentiments larmoyants) inspirés par une "muse" mais à atteindre une expression adéquate (pour l'auteur et pour le lecteur) de l'objet dont il est question. Contrairement à la recherche surréaliste, avec laquelle pourtant Ponge partage certains centres d'intérêt, il faut se défier de toute "spontanéité" que l'écriture automatique entend précisément libérer, et se garder de tout bavardage verbeux, de tout délayage. Aussi le travail de Ponge se situe-t-il à l'extrême limite du champ poétique, et lui-même refuse le qualificatif de "poète" Celui-ci admet vouloir acquérir ce qu'il désire dans le domaine littéraire et créatif avec le moins de moyens possible, et semble dans certains textes frustré d'une. [...]
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