La part de l'ombre, Jean Tardieu

Résumé du document

L'une des principales spécificités de l'oeuvre de Jean Tardieu réside dans une vaste réflexion sur le langage. Cette spécificité se retrouve à travers l'originalité des thèmes abordés. Cette dernière est soulignée par le par le caractère étrange des titres des poèmes, ainsi nous pouvons en citer quelques uns; "La conversation", "Un fils de rien" ou encore "L'animal du temps". L'écriture prosaïque qu'utilise l'auteur permet un échange entre le poète et le lecteur. En effet à travers la lecture chacun d'entre nous peut se retrouver dans l'imaginaire et les rêves du poète. De plus on retrouve des thèmes plus ou moins originaux dans la poésie de Jean Tardieu. Ainsi, dans le poème "A propos de montagnes" l'auteur fait référence à la magie de la montagne qui permet une ascension progressive comme si le lecteur gravissait cette dernière; on retrouve une expression métaphorique de l'ascension qui illustre l'imagination débordante du poète.

Extraits

[...] Cette dernière est soulignée par le par le caractère étrange des titres des poèmes, ainsi nous pouvons en citer quelques-uns ; "La conversation", "Un fils de rien" ou encore "L'animal du temps". L'écriture prosaïque qu'utilise l'auteur permet un échange entre le poète et le lecteur. En effet à travers la lecture chacun d'entre nous peut se retrouver dans l'imaginaire et les rêves du poète. De plus, on retrouve des thèmes plus ou moins originaux dans la poésie de Jean Tardieu. [...]

[...] La prose permet à Jean Tardieu de libérer tous ses esprits ceux de ses rêves et ceux de son imaginaire. En effet la prose permet plus de souplesse dans l'écriture, car elle n'est pas soumise aux règles d'écriture comme la métrique ou les rimes. À travers ce poème, l'auteur révèle le rapprochement et la comparaison entre le néant et l'irréel. En effet le chiasme de construction aux lignes 1et 2 "Les anges de l'irréel nous guettent, les anges du néant" l'illustre parfaitement. [...]

[...] Enfin, Jean Tardieu évoque aussi l'inconstance de l'espoir comme le souligne l'allitération en "espoir"; "désir"; "toujours"; "réalité"; et "rien". Cette allitération souligne à la fois le caractère instable de l'espoir, mais aussi le désespoir du poète. Ce poème "Les anges de l'irréel" souligne donc le désespoir profond de l'auteur tout en insistant sur l'inconstance de l'imaginaire. Analyse du poème "Le vertige" Ce poème est pour sa part beaucoup plus sombre. Il évoque une période trouble de la vie de l'artiste, son adolescence. En effet c'est à cette même période que Jean Tardieu va perdre son équilibre psychique. [...]

[...] Dans ces quelques il semble que l'auteur souhaite évoquer son malaise à travers l'évocation de quelque chose de terrifiant pour lui: l'indiscernable. Sa crainte envers ce phénomène semble véritablement profonde puisque le poète la décrit comme plus effrayante que l'inconnu ou encore la mort comme il le précise aux lignes 3 et "quelque chose de plus effrayant que l'inconnu ou la mort: c'était l'indiscernable." D'autre le déséquilibre de Jean Tardieu se note aussi à travers l'énumération des lignes 10 et 11 renforcée par l'adverbe "Patiemment"; "les tuiles, le toit, la branche, le parquet, la lampe, la table." Ce déséquilibre est d'autant plus notable lorsque le poète parle du fait de nommer sa main, car ce dernier lui projetait une sensation de vertige. [...]

[...] La part de l'ombre, Jean Tardieu Biographie de Jean Tardieu (1903-1995) Jean Tardieu vécut une enfance sans problèmes, c'est un garçon équilibré jusqu'à ses dix sept ans où il est victime d'une crise "névrotique" (selon ses propres mots). Cette dernière la plonge dans une constante et inexplicable angoisse métaphysique. Depuis ce bouleversement et jusqu'à sa mort il entretiendra une relation particulière avec cette part d'ombre. Ce poète du XXe siècle difficilement répertoriable s'est aussi adonné à l'écriture théâtrale. Ainsi, il a travaillé aux Musées Nationaux puis chez Hachette et après la guerre à la Radiodiffusion française. [...]