Paris, commune, 1871, Robert Tombs, révolution, peuple
Cet ouvrage historique publié en 2014 en France par les éditions « Libertalia » est sorti dès en 2001 au Royaume-Uni sous le titre « the Paris Commune 1871 ». C'est donc une traduction d'un livre écrit en anglais. En effet, Robert Tombs (né en 1949) est un historien britannique, spécialiste de l'histoire de France du XIXème siècle et plus spécifiquement de la Commune. Il a notamment écrit « La guerre contre Paris 1871 » qui étudie la Commune vue par les troupes versaillaises et « la France et le Royaume-Uni, des ennemis intimes », livre qui comme son nom l'indique se penche sur l'histoire des relations franco-britanniques.
[...] Aussi, les communards n'étaient pas communistes ou collectivistes et au contraire ont souvent soutenus les petites entreprises, ont signé plusieurs fois des contrats avec des compagnies privées, ont eut de bonnes relations avec la banque de France et n'ont jamais porté directement atteinte au droit de propriété ou signé des décrets d'expropriation. Tombs relativise donc l'enthousiasme marxiste pour le décret du 16 avril qui confiait l'exploitation des usines et manufactures abandonnées à l'association coopérative des ouvriers qui y étaient employés en montrant que les coopératives étaient déjà nombreuses avant à Paris, qu'il n'avait qu'une portée limitée et qu'il n'eut pas de beaucoup d'effet. La Commune était donc plus une révolution politique qu'une révolution sociale. [...]
[...] Ces derniers connurent d'ailleurs une intense répression d'entre eux furent assassinés et 120 arrêtés. Engagement et mobilisation Prenant à contre pied la vision des communards et marxistes sur l'engagement des Parisiens pour la Commune, qui voulait que celle venait de leur profonde conviction dans les idéaux socialistes, Robert Tombs insiste plus sur la pression de la communauté sur les individus, qui devaient s'engager dans la garde nationale sous peine d'être traité comme un traitre ou un couard mais aussi sur le facteur économique car selon lui la paie des gardes nationaux étaient vitale pour de nombreuses familles au chômage à cause du contexte de guerre et cette solde a attiré de nombreux parisiens sans passé militant. [...]
[...] Privations et frustrations, octobre-décembre L'auteur explique ici les conséquences douloureuses du siège sur la vie des parisiens. Ainsi, le prix de la vie a très vite fortement augmenté, la nourriture rationnée et les gens contraints de manger du pain de mauvaise qualité, des rats et des chevaux. En bref cela fut une épreuve difficile pour les parisiens et la plupart des familles survivaient grâce à la solde de garde national ( personnes en dépendaient environ) mais celle-ci n'était pas suffisante pour manger à sa faim L'organisation de Paris sous le siège fut donc propice à l'avènement de la Commune car s'est constitué de fortes solidarités de proximité, dans chaque quartier, avec la distribution de repas et la solde de la garde nationale, qui a fortement accru l'importance des maires d'arrondissement et donc la décentralisation des compétences et qui a voulu être maintenu par les parisiens après le siège. [...]
[...] Fiche de lecture : Paris, Bivouac des révolutions (la commune de 1871) Robert Tombs Cet ouvrage historique publié en 2014 en France par les éditions Libertalia est sorti dès en 2001 au Royaume-Uni sous le titre the Paris Commune 1871 C'est donc une traduction d'un livre écrit en anglais. En effet, Robert Tombs (né en 1949) est un historien britannique, spécialiste de l'histoire de France du XIXème siècle et plus spécifiquement de la Commune. Il a notamment écrit La guerre contre Paris 1871 qui étudie la Commune vue par les troupes versaillaises et la France et le Royaume-Uni, des ennemis intimes livre qui comme son nom l'indique se penche sur l'histoire des relations francobritanniques. [...]
[...] Une révolution urbaine ? Robert Tombs expose et critique dans cette sous-partie le point de vue de trois sociologues urbains Manuel Castells, David Harvey et Roger Gould-- sur les conséquences politiques de l'haussmannisation et sa contribution au déclenchement de la Commune. Harvey analyse d'une manière marxiste l'haussmannisation qui aurait exacerbé les conflits de classe en brisant les communautés et solidarités traditionnelles ce qui a conduit à une prolétarisation de la classe ouvrière. Castells réfute cette interprétation et met en avant l'attachement des parisiens à leur ville et leur sentiment de dépossession de leur propre ville, ce qui aurait conduit les parisiens à se révolter pour défendre les intérêts de Paris et reprendre le contrôle sur la vie urbaine quotidienne Enfin, Gould conteste ces deux interprétations en avançant que le militantisme ouvrier était plus accès sur la défense des intérêts corporatistes que sur le conflit de classe et que les quartiers ouvriers n'étaient pas des ghettos et ils possédaient un véritable esprit communautaire (les habitants de ces quartiers n'ont donc pas été dépossédés de solidarité communautaire par l'haussmannisation). [...]
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