La littérature régionaliste a tendance à porter un intérêt particulier pour une région. Marcel Pagnol, écrivain régionaliste, est né en Provence en 1895 et c'est pourquoi son roman "Jean de Florette", écrit en 1963, traite surtout du milieu rural provençal après la première guerre mondiale, un milieu pour lequel la terre occupe une place très importante. Il sera démontré qu'il se trouve dans le roman de Pagnol deux visions différentes quant à l'amour de la terre. Il sera montré comment d'une part, un paysan peut voir la terre comme un moyen de s'enrichir alors que de l'autre, il peut la voir comme un moyen d'obtenir du bonheur ...
[...] Jean aime la terre d'abord parce qu'il souhaite vivre en harmonie avec la Nature, représenté par la terre, et l'émerveillement que la terre cause. Pagnol traite ainsi d'un sujet qui a beaucoup d'importance pour la Provence rurale. De même que les romans de Pagnol évoquent avec tendresse sa Provence natale, il en est de même de ses films : Angèle en 1934, César en 1936, la Femme du boulanger en 1938, etc. Bibliographie PAGNOL Marcel, Jean de Florette, Paris, Éditions de Fallois p. Marcel PAGNOL, Jean de Florette, p Ibid., p.49. Ibid., p et 29. Ibid., p Ibid., p.99 et 100. [...]
[...] L'énumération des produits de la terre dans les quatre dernières lignes de la citation permet de constater l'excitation et le bonheur qu'il a à l'idée de vivre de sa culture de la terre qu'il aime. Pour Jean, la Nature est aussi une source d'émerveillement, causant ainsi l'amour de la terre qui symbolise cette Nature. Voici un extrait qui illustre cette idée : Regarde! Cria le bossu, admire ces ronces géantes! Ces oliviers inextricables, ces romarins arborescents! [ ] - C'est le Paradou de Zola! Cria de nouveau le bossu. C'est même plus beau que le Paradou! [ ] Aimée! Viens voir ces chardons! [...]
[...] Écoute, Marius, je te le dis en deux mots. Si tu veux me vendre ton bien pas la maison, rien que ce champ et le coteau d'en face je t'en donne le prix que tu voudras. Regarde! Il avait tiré de sa poche cinq billets de mille francs, qu'il disposa en éventail, et les brandit au-dessus de sa tête, en disant : C'est des billets de mille francs! Car il pensait que l'autre n'en avait jamais vu. Pique-Bouffique [ ] était rouge de fureur[2]. [...]
[...] C'est pour les Soubeyran. Ceux du cimetière, et ceux qui viendront[3]. Dans ce passage, le Papet, tel Ugolin, considère les fleurs comme un intermédiaire entre l'argent et la terre puisqu'il veut cultiver les fleurs pour la seule raison qu'elles sont très rentables. Aussi, il précise qu'il veut faire de l'argent surtout pour la descendance de la famille des Soubeyran et ainsi pour la fierté de son nom. On voit que son amour de la terre est causé par l'importance qu'il accorde à obtenir de l'argent, causée par son désir de rendre sa famille riche. [...]
[...] dit Ugolin. Cette année, je perds douze mille francs! Combien ça fait de pièces de vingt francs[1]? On constate ici le désintérêt d'Ugolin envers la nature même de ce qu'il cultive. La production de sa plantation est rapidement échangée contre de l'argent, ce qu'il considère une réussite. De plus, à la suite de la lecture de la lettre d'Attilio, il est surtout impressionné par la quantité de francs que par la quantité de plantes. Pour lui, les récoltes ne sont qu'un intermédiaire sans importance propre entre la terre et la richesse qu'elles apportent. [...]
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