L'Histoire du Docteur Faust (Historia von D. Johann Fausten) est un ouvrage imprimé en 1587 par Johann Spiess à l'occasion de la foire de Francfort sur le Main. C'est la première version écrite du mythe de Faust. Rédigée sous couvert de l'anonymat, l'histoire raconte les aventures du Docteur au travers du prisme du luthéranisme, et encourage les lecteurs à ne pas s'approcher de la magie, du Diable ou des personnes qui pratiquent les arts occultes.
Le Faustbuch est un récit en prose aux tons différents selon la partie du texte. Parfois redondant et guindé, il a le ton du sermon. La prétention érudite des ouvrages de Luther se fait aussi parfois sentir, alors que lorsque Faust joue de sa magie et fait des farces l'écriture est plus fluide, le rythme est plus soutenu. Lors des descriptions, l'objectivité est de mise. Les lamentations de Faust sont elles pathétiques, mais il n'est pas question d'en avoir pitié. Ce texte est donc décousu, paradoxal dans son style et son langage.
[...] Les lamentations de Faust sont elles pathétiques mais il n'est pas question d'en avoir pitié. Ce texte est donc décousu, paradoxal dans son style et son langage Résumé de l'œuvre et évolution du personnage de Faust Première partie : 17 Chapitres à 17) L'auteur évoque la jeunesse et les études du Docteur Faust. Présenté comme imbu de lui-même, égoïste et peu respectueux des écritures ; sa famille est cependant pardonnée car non-responsable de la chute de sa descendance. Le deuxième chapitre explique de quelle manière Faust est amené à la magie noire et décide d'invoquer le Diable, de nuit, au milieu d'une forêt. [...]
[...] Troisième partie : 35 Chapitres (33 à 68) Dans cette troisième et dernière partie, Faust fait usage de la magie afin d'épater et de s'attirer les faveurs des princes (Charles Quint à qui il montre Alexandre le Grand, il fait pousser des cornes sur la tête d'un chevalier qui tente vainement de se venger de Faust, assiste aux noces du Duc de Bavière, subjugue le Prince d'Anhalt en faisant apparaître un château, etc.). Il vole et arnaque également nombre de marchands, de banquiers et de paysans. Lors du Carnaval commence une véritable orgie de nourriture, de boissons et de magie. [...]
[...] C'est la première version écrite du mythe de Faust. Rédigé anonymement, l'auteur narre l'histoire du Docteur au travers du prisme du luthéranisme, et encourage les lecteurs à ne pas s'approcher de la magie, du Diable ou des personnes qui pratiquent les arts occultes. En effet, entre 1560 et 1650, une réminiscence de la Grande Inquisition frappe toutes les nations d'Europe, catholiques comme protestantes. La religion protestante, encore récente, est très dure envers toutes les personnes qui sont soupçonnées de péchés de libertinage, de sorcellerie et d'astrologie et on estime que cette “Chasse aux sorcières“ aurait tué entre cinquante et cent mille personnes. [...]
[...] L'Histoire du Docteur Faust, très romancée et tirant ses sources des traités de démonologie très nombreux à l'époque, est un récit de 68 chapitres, classés en trois grandes parties suivant les étapes chronologiques de la légende, de la jeunesse du Docteur Faust et son pacte avec le Diable jusqu'à sa perte. Le Faustbuch est un récit en prose aux tons différents selon la partie du texte. Parfois redondant et guindé, il a le ton du sermon. La prétention érudite des ouvrages de Luther se fait aussi parfois sentir, alors que lorsque Faust joue de sa magie et fait des farces l'écriture est plus fluide, le rythme est plus soutenu. Lors des descriptions, l'objectivité est de mise. [...]
[...] Sa version la plus connue est celle de Goethe qui, avec sa tragédie Faust I et Faust II, donne au mythe sa dimension romantique. [...]
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