Notre vie, Paul Eluard, mode pathétique et tragique, deuil de la femme aimée, bonheur passé, mort du poète
- Deux temps sont employés : le passé (passé composé et imparfait) et le présent. Le passé est lié au souvenir de la femme : souvenir heureux comme au v.6 ou malheureux avec la mort comme au v.3. Le présent sert à exprimer la plainte du poète, sa souffrance liée au deuil comme au v.5.
- Progression du poème : au départ alternance passé/présent puis le passé disparaît dans la 2e moitié du poème (« mon passé se dissous » v.15). Le souvenir de la femme s'estompe, seul reste la souffrance.
[...] Elle est associée au pouvoir, elle incarne la vie. Victoire de la mort puisqu'ensuite la vie disparaît du poème ; Le pouvoir destructeur de la mort est montré à l'échelle de l'univers tout entier avec le v.8 qui montre un bouleversement général à l'échelle du monde et non d'un individu. ; Personnification de la mort v.5, v.9, v.10 : c'est une mort qui agit (avec les verbes d'actions être vient va bois mange La mort du poète Le vocabulaire de la souffrance est peu présent dans le poème les larmes v.14). [...]
[...] Notre vie - Paul Eluard Problématique : Comment ce poème exprime-t-il sur le mode pathétique et tragique, le deuil de la femme aimée ? Un poème marqué par la disparition La disparition du passé Deux temps sont employés : le passé (passé composé et imparfait) et le présent. Le passé est lié au souvenir de la femme : souvenir heureux comme au v.6 ou malheureux avec la mort comme au v.3. Le présent sert à exprimer la plainte du poète, sa souffrance liée au deuil comme au v.5. [...]
[...] ; Processus de dissolution de la neige aux larmes (v.13-14-15) ; Parallélisme sous la terre / sur la terre Masque d'aveugle renvoie aux yeux fermés de Noush mais aussi au visage du poète, aveuglé par les larmes, vivant dans la nuit (métaphore du désespoir) rappelle l'ensevelissement de Noush et s'oppose à l'aurore de la 1ère strophe. La mort du poète est aussi son impuissance à faire revivre la femme aimée : une sorte d'échec poétique abouti au silence marquée par le point final ; Dissolution de la parole : on peut remarquer que la parole est de moins en moins structurée au fil du poème. [...]
[...] La souffrance s'exprime à travers l'image de la mort qui gagne le poète : mort, moral, métaphorique, mort de l'espoir et du bonheur. La personnification de la mort, le moi est transformé en chose. Il est envahie et impuissant ; La mort qui apparait comme un vampire se nourrit des forces de l'auteur, qui le transforme en sorte de mort vivant, la mort vécu, et le conduit à l'épuisement. Echo entre soif faim (v.2) et boit mange (v.10) Il y a équivalence entre la mort de Noush et la mort du poète. [...]
[...] - 2ème partie : le tu et le nous ont disparu. L'auteur évoque sa femme à la 3ème personne (v.11), ce qui marque la distance : il ne s'adresse plus à elle, elle est invisible Le je seul reste (v.12, v.15). La rupture a lieu au milieu du poème (v.8) qui efface la présence de la femme aimée et jusqu'à son souvenir, dans le poème comme dans la réalité ; Opposition entre les deux parties du poème marquées par les premiers mots de chaque strophe. [...]
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