Fiche de lecture niveau BTS sur le roman Acide Sulfurique d'Amélie Nothomb, reprenant les thèmes abordés dans le livre.
[...] Amélie Nothomb, Acide sulfurique Roman publié en 2005 chez Albin Michel, il dénonce le principe et les excès de la télé réalité en rapprochant ce phénomène des camps de concentration. Composé de 5 parties, il nous amène à réfléchir sur un fait de société par rapport auquel nous prenons encore peu de recul et qui peut s'avérer dangereux. Présentation de l'émission et des protagonistes L'émission se nomme concentration et la présentation du choix du sujet dans l'incipit établi d'emblée un lien avec le nazisme : Référence aux rafles, utilisation de wagons à bestiaux pour transporter les individus jusqu'au camp semblable au passé ancien de déportation nazie A. [...]
[...] Le commentateur évoque l'odeur d'urine et le froid humide que la télé, hélas, ne pouvait transmettre. Rien de beau ou d'agréable ne doit être représenté. L'image est parfois séparée du son, ce qui la laisse complètement suggestive : Il était rarissime qu'un prisonnier parle En outre, l'évolution des relations entre certains personnages comme Zdena et Panonique, pervertit la représentation du réel puisque les jeunes femmes feignent les coups. Lorsque Panonique s'adresse a la caméra, les spectateurs ne comprennent pas le sens de ses propos et cette incompréhension témoigne des difficultés de l'interprétation de l'image. [...]
[...] Le public en redemanda dès la 1ère rediffusion Les spectateurs se cachent derrière leur écran, ils condamnent officiellement le caractère sadique de l'émission tout en se délectant en secret de l'horreur qu'ils observent et qui satisfait leur voyeurisme. Cette hypocrisie atteint son paroxysme lors des dernières émissions Tout le monde se mit à regarder concentration Nombreux sont ceux qui ceux qui justifient leur présence devant l'écran pour témoigner de l'horreur dont ils sont en réalité coupable. La presse, quant à elle, joue un rôle ambigu et s'indigne souvent mais elle se fait paradoxalement l'écho de la réussite de cette édition. Les articles, loin de repousser les téléspectateurs, renforcent leur curiosité. [...]
[...] Ils avaient créé une dame imaginaire. Les prisonniers de concentration n'ont eu personne mais place tous leurs espoirs en Panonique. Lorsque Panonique s'adresse directement au public, les réactions sont nombreuses et témoignent du refus des spectateurs de croire à ce qui leur est montré. Ils remettent en effet en cause la réalité des camps de concentration (des magasines affirmaient que c'était un coup monté et que la jeune fille avait été payé pour dire cela. Les lecteurs écrivirent si on payait également les prisonniers pour être tué. [...]
[...] Les caméras apparaissent comme des engins inhumains qui réduisent les individus en esclavage. Les conséquences concerneraient aussi bien les spectateurs que les prisonniers puisque la télé réalité serait un monde qui annihilerait l'imagination et la capacité de penser. B. Responsabilités La question est clairement posée par les prisonniers eux-mêmes. Pour Panonique les responsables sont les téléspectateurs. Toutefois les organisateurs et les médias sont les 1ers créés puis à encourager ce type de télé-événement. [...]
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