Jean-Côme Noguès, "L'homme qui a séduit le Soleil" : résumé et analyse

Résumé du document

Le livre s'ouvre au mois de mai, sur le jeune Gabriel, se réveillant dans une masure. Le jeune garçon habite avec la mère Catoche, Matoufle le chiffonnier et la jeune Amapola. Gabriel est pauvre et sans famille, les miséreux qui vivent sous ce même toit en est une par procuration.

Gabriel se rend sur le Pont Neuf pour faire son numéro et gagner de l'argent. Il rencontre Amapola, un panier pleins de fleurs cueillies de-ci de-là pour rapporter quelques sous. On remarque que la jeune fille est maligne et utilise son charme pour vendre les lilas aux passants.

La concurrence est rude entre les saltimbanques sur le Pont Neuf et un nouveau marchand est arrivé, un orviétan, venu vendre des onctions et médicaments miraculeux. Apparaît Beppino, un facétieux joueur de violon, qui installe une scène de commedia dell'arte et engage pour la journée le garçon dont le nom de scène est Picotin. Derrière ce personnage farfelu, l'enfant de rue se sent important (...)

Extraits

[...] Il est tourmenté par la proposition de Beppino, qui lui permettrait enfin de jouer et non d'être un petit moucheur de chandelles. Amapola croit qu'il est heureux avec Molière mais en réalité, il ne s'est jamais senti plus heureux qu'en cet instant, près de la jeune fille. Lors d'une représentation, Gabriel allume comme à son habitude, les chandelles et marchant malencontreusement sur la robe d'Armande, elle lui donne une gifle qui énerve le garçon. C'est ce qui le décide à quitter la troupe Le départ 175) : Gabriel rend visite à Amapola et l'informe de sa décision qui la rend terriblement heureuse. [...]

[...] Thèmes : La caractéristique principale de L'homme qui a séduit le Soleil est de retracer le destin d'un jeune miséreux, Gabriel, passionné de théâtre, en utilisant une trame historique : cette fameuse année 1661 où tous les destins s'entrechoquent. On peut donc considérer comme un premier thème l'importance que revêt le cadre historique qui va jusqu'à parfois dépasser le destin de Gabriel. C'est peut être pour ça que l'auteur fait partir à l'aventure son héros, pour qu'il s'épanouisse loin des pressions de la troupe de Molière. [...]

[...] Il s'inquiète pour son maître Nicolas Fouquet qui a déployé un faste à rendre jaloux le Roi Louis XIV. La Fontaine développe très naturellement une anecdote sur les citrouilles poussant aux arbres à la place des glands et on peut donc s'imaginer le fabuliste comme étant toujours à la recherche d'un nouveau thème. Gabriel éclate en sanglot alors qu'il réalise que sa culotte est trouée, costume dont Molière lui a pourtant demandé de prendre soin. Aucune des actrices, Madeleine, Armande, Mlle de Brie et du Parc ne savent coudre L'orage 115) : L'orage éclate finalement et les invités se précipitent dans le château, terrifiés. [...]

[...] Louis XIV sur le chemin du retour est furieux de l'étalage de richesses que même lui ne peut pas se permettre. Il se rappelle les complots des nobles pendant la Fronde et décide que Versailles sera pour eux une prison dorée sur laquelle il régnera en maître. Pour mener ce projet à bien, il puisera dans les finances de cet insolent de Fouquet. Alors que la troupe de Molière revient à Paris, Madeleine prévient Molière : il a certes fait rire pendant sa pièce, mais certains s'y sont reconnus et il risque donc de se faire détester, tout en ayant plus de public car maintenant on viendra pour l'entendre égratigner les hautes figures de la société. [...]

[...] Gabriel quitte Paris en barque, traversée de Prince ans après 189) : On est en décembre et le cheval tire avec difficulté le chariot des comédiens. Soudain, il s'effondre de fatigue et Gabriel, maintenant adolescent, court soulever le chariot pour redonner courage au vieux cheval. Finalement, il se relève douloureusement et la troupe arrive au village et s'engouffre dans une auberge. L'aubergiste voit d'un mauvais oeil cet équipage, surtout qu'il attend un convoi. Beppino propose de donner une représentation ce soir, ce qui attirera des clients. L'aubergiste s'inquiète car la délégation tarde à arriver. [...]