Fiche de lecture (niveau bac + 4, école d'ingénieurs) de l'oeuvre de Naomi Klein, No Logo - La tyrannie des marques.
[...] De nombreux exemples concernent des marques nord-américaines inconnues en France. Ensuite, la rigueur du plan proposé n'est pas réellement respectée : le déroulement des chapitres est souvent chaotique, ce qui ne facilite pas la lecture. Ceci étant dit, il faut reconnaître que la forme de l'exposé est en adéquation avec le sujet. Il s'agit ici d'éclaircir les motifs et les méthodes d'un militantisme qui cherche encore sa forme, qui est elle-même conditionnée par son objet. Les stratégies des multinationales sont en effet décrites par le menu, et même si les axes sont faciles à percevoir, leurs conséquences réelles ne sont pas évidentes à décrire. [...]
[...] Comme reporter indépendant de la presse alternative, elle s'est ensuite intéressée au caractère prédateur de la publicité dans nos sociétés. Elle travaille actuellement au Globe and Mail de Toronto. Eléments de bibliographie Naomi Klein n'a écrit à ce jour que No Logo. Formation, école ou courant de pensée, arrière-plan idéologique, etc. La première influence de Naomi Klein a été ses parents, des hippies américains. Ils sont venus s'installer au Canada pendant la guerre du Viêt- nam pour que son père échappe à l'armée comme de nombreux Américains. Sa mère était très impliquée dans le mouvement féministe et antinucléaire. [...]
[...] La cible clé est le public adolescent. Or, du fait que la musique qu'il apprécie puise ses sources dans le "world" et que la plupart des grands sportifs sont aujourd'hui "colorés", ses références culturelles se trouvent largement du côté des quartiers pauvres des grandes métropoles américaines. Les marques sportives ont également observé que les jeunes des cités pauvres sont ceux qui achètent les vêtements sportifs les plus onéreux, ceux que les médias leur montrent portés par leurs idoles du stade, quitte à voler pour s'en procurer. [...]
[...] A la seule frontière américano-mexicaine maquiladoras emploient travailleurs. Dès que des revendications salariales réussissent, les marques transfèrent leurs commandes vers des pays où les salaires sont moindres, les aides gouvernementales (financées par les institutions internationales) plus élevées : la Chine a la cote, où 18 millions d'ouvriers travaillent dans 124 zones franches industrielles. Lorsque vient à échéance l'exemption fiscale temporaire dont bénéficie une usine, elle ferme ses portes et reparaît sous un autre nom, bénéficiant à nouveau d'une franchise fiscale. [...]
[...] L'auteur y voit l'émergence d'une réconciliation des jeunes générations avec la politique, "l'archétype urbain de la sous culture de l'autosuffisance" qui se développe autour des coopératives alimentaires, des squats illégaux, des médias et festivals de musique indépendants qui se passent de sponsorisation. Se cantonnant entre eux le 16 mai groupes organisèrent des évènements RTS dans 20 pays différents, lors d'un G8 qui célébrait le cinquantième anniversaire du GATT- OMC à la Global Street Party. Des organisations apparaissent enfin, dont la vocation exclusive est de forcer les entreprises multinationales à la transparence. [...]
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