Dans les Nouvelles de Pétersbourg, « Le Nez » est la seule des cinq nouvelles qui relève entièrement du genre fantastique. « Le Nez » est d'abord publié dans la revue « Le Contemporain » en 1836. Puis le texte sera remanié par Gogol puis réédité en 1843 dans une version plus complète. Dès l'incipit, le fantastique fait irruption et va occuper tout le récit. Ce récit, qui se construit en apparence de manière classique, est coupé d'éléments absurdes. Nous verrons comment l'auteur s'y prend pour introduire le fantastique dès l'incipit.
[...] Gogol fait intervenir dans ses récits des phénomènes aussi bouleversants pour ses personnages et peut-être beaucoup plus pour le lecteur, puisqu'ils sont loin de ceux qui interviennent typiquement au cœur des récits fantastiques. Ainsi, l'émancipation du nez n'est pas tout de suite acceptée par celui qui le trouve (ni par celui qui le perd par la suite) qui préfèrent tous deux s'imaginer vivre un rêve. Le barbier qui le découvre dans son pain est tout simplement sidéré : Les bras lui en tombèrent. Il se frotta les yeux et palpa l'objet : oui, c'était bien un nez. Et, de plus, un nez qu'il semblait connaître. [...]
[...] Les mains malodorantes d'Ivan Iakovlévitch montrent également le double emploi de celui-ci : celui de chirurgien (qui pratiquait les saignées) et celui de barbier. C'est donc pour cette raison que les mains d'Ivan Iakovlévitch sentent à longueur de temps. Tous ces traits physiques et de caractère font d'Ivan un personnage caricaturé. Il est l'image de l'artisan pauvre, sale et de plus ivrogne. Il représente la classe sociale populaire. Enfin, à la vue de l'officier de police, Ivan Iakovlévitch change tout de suite de comportement, et adopte une attitude de peur, face à cet homme. [...]
[...] Le diable sait comment c'est arrivé ! Etais-je ivre ou non hier, en rentrant ? Toutes ces situations absurdes, à commencer par le fait que le nez se soit détaché de son propriétaire, sont à l'origine du caractère grotesque présent dans ce texte. absurde lié au grotesque Définition du grotesque : Risible par son apparence bizarre, caricaturale: burlesque, extravagant. Le comique de caricature poussé jusqu'au fantastique, à l'irréel. C'est aussi ce qui offre un côté absurde et de mauvais goût. [...]
[...] Le Nez est d'abord publié dans la revue Le Contemporain en 1836. Puis le texte sera remanié par Gogol puis réédité en 1843 dans une version plus complète. Dès l'incipit, le fantastique fait irruption et va occuper tout le récit. Ce récit, qui se construit en apparence de manière classique, est coupé d'éléments absurdes. Nous verrons comment l'auteur s'y prend pour introduire le fantastique dès l'incipit. De l'absurde naît le fantastique Une situation absurde Les signes de l'absurde Plusieurs signes nous indiquent que nous sommes en présence d'un texte absurde. [...]
[...] Ivan Iakovlévitch se sentit défaillir. Conclusion Nous pouvons dire que ce premier chapitre du Nez qu'on appelle incipit, nous plonge totalement dans l'univers fantastique de Gogol. En effet beaucoup d'éléments typiques du genre Fantastique sont présents. (Exemples) Gogol insiste sur le côté absurde et grotesque de la situation et introduit des éléments propres à son idée du fantastique : le personnage est bouleversé par la situation incongrue et réagit vivement en prenant peur. Derrière ce personnage se cache une satire de la société russe. [...]
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