Le Neveu de Rameau, publié après la mort de son auteur Diderot est un texte original qui mêle tous les genres, celui du dialogue théâtral, du roman et de l'essai. Il met en scène deux personnages, le philosophe « moi » et le neveu de Rameau « lui », un excentrique bohème et marginal. Les deux hommes abordent tous les sujets sur le ton de la conversation de café : les problèmes de l'existence des hommes et les moyens de vivre heureux. Ils délibèrent sur leurs conceptions respectives de la vie.
[...] Il n'a qu'une seule préoccupation, sa propre personne. Il avance plusieurs arguments pour défendre sa thèse qui est il faut vivre pour le plaisir Cependant ses arguments sont mauvais et décrédibilisent le personnage. Le premier argument est La loi du Talion autrement dit la vengeance, exprimée l.5 à 6. Il affirme ensuite que les philosophes sont orgueilleux et sans talent : son argument est sans fondement. En effet, le neveu se moque de Buffon, ce qui n'a aucune valeur . [...]
[...] Il rejette ainsi toute morale et est prêt à tout pour son bien-être personnel. II- Les caractéristiques du débat du jeu de l'hypothèse à la projection des désirs refoulés* Le philosophe moi ouvre le dialogue : il exprime une éventualité et fait une supposition en employant le subjonctif deveniez (l.1). Puis il utilise le conditionnel à valeur hypothétique (l.3) : feriez ce qui est une invitation au jeu. Au départ, le neveu emploie également le conditionnel (l.4) je serais etc. [...]
[...] Deux conceptions qui s'affrontent l'idéal du philosophe, ses valeurs Le philosophe moi représente les philosophes des Lumières, c'est pourquoi il évoque des valeurs qui sont les siennes à partir de la ligne 35. Ces valeurs sont très différentes de celles du neveu de Rameau. Moi essaye d'amener le neveu à parler de ses valeurs et de la vertu. Il commence tout d'abord par parler de la patrie puis il parle de l'amitié, ce que le neveu considère comme un fardeau (l.41). Ensuite, le philosophe aborde le thème de la réussite sociale et personnelle, de l'accomplissement des devoirs, et enfin de l'éducation des enfants. [...]
[...] la satire : les cibles visées Dans ce passage, Diderot s'en prend non seulement aux opposants aux philosophes des Lumières (c'est une diatribe ou satire), mais aussi à l'usage que les gens riches font de l'argent. Conclusion Dans ce débat, le philosophe représente les valeurs fondamentales : l'honneur, l'altruisme, la générosité. Il défend le sentiment patriotique, le sens de l'amitié, le devoir social et familial. Face à lui on trouve un personnage cynique au franc parlé prônant sans scrupule l'intérêt égoïste. Cette confrontation permet à Diderot d'exercer son esprit satirique, d'une part contre une société égoïste dominée par l'argent, d'autre part contre la mesquinerie et la mauvaise foi des ennemis des philosophes. [...]
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