Nécessité de la religion et de la tolérance chez Montesquieu, Lorenzo Bianchi, tolérance religieuse, rôle politique des prêtres, Romains
La Dissertation sur la politique des romains dans la religion, 1716, amène le thème central dans l'écriture de Montesquieu : la nécessité de la religion.
Son rôle apparaît d'abord comme social puisque toute la sté a besoin d'elle. C'est la politique dans la religion qui intéresse Montesquieu et la capacité des romains à fonder une religion au service de l'état. « les premiers ros ne furent pas moins attentifs à régler le culte et les cérémonies qu'à donner des lois et bâtir des murailles ».
[...] Et enfin l'indéniable influence de Bayle, avec qui Montesquieu partage l'idée de religion comme lien de la sté. Il montre un certain désaccord par contre sur l'athéisme prôné par le philosophe et sur les conclusions de ses ouvrages en général. Bayle > pb de lib perso et religieuse / Montesquieu > pb des relations politiques entre l'Etat et le citoyen en passant par la religion. [...]
[...] Nécessité de la religion et de la tolérance chez Montesquieu, par Lorenzo Bianchi La Dissertation sur la politique des romains dans la religion amène le thème central dans l'écriture de Montesquieu : la nécessité de la religion. Son rôle apparaît d'abord comme social puisque toute la sté a besoin d'elle. C'est la politique dans la religion qui intéresse Montesquieu et la capacité des romains à fonder une religion au service de l'état. les premiers ros ne furent pas moins attentifs à régler le culte et les cérémonies qu'à donner des lois et bâtir des murailles Se ralliant sans doute à une opinion de P.Charron (La sagesse) selon laquelle les changements dans la religion sont nuisibles à la République, Montesquieu affirme que les institutions humaines peuvent bien changer, mais les divines doivent être immuables comme les dieux même La religion est un élément nécessaire dans chaque sté et les Romains ont avec génie utilisé le joug de la religion pour contrôler et diriger le peuple. [...]
[...] Après avoir admiré le rôle politique de la religion romaine il loue l'esprit de tolérance du monde païen. Voilà d'où étoit né cet esprit de tolérance et de douceur qui régnoit dans le mde païen : on n'avoit garde de se persécuter et se déchirer les uns les autres ; toutes les religions, toutes les théologies, y étoient également bonnes : les hérésies, les guerres et les disputes de religion y étoient inconnues ; pourvu qu'on allât adorer au temple, chaque citoyen étoit grand pontife dans sa famille dogme de l'âme du monde=tolérance. [...]
[...] Au contraire, il apporte des arguments à l'attitude romaine en dénigrant la religion égyptienne et ses prêtres qui fesoient un corps à part, qui étoit entretenu aux dépens du public L'un des points forts de Rome, malgré l'exception égyptienne, a été de [confondre] adroitement les divinités étrangères avec les leurs ce qui a fait d'elle le sanctuaire de la religion [plutôt] que la maîtresse du monde La notion d'un concours de divers éléments conditionnant l'histoire de chaque peuple apparaît dans l'EdL : plusieurs choses gouv les hommes : le climat, la religion, les lois, les maximes du gouv, les exemples des choses passées, les mœurs, les manières ; d'où il se forme un esprit général qui en résulte La religion n'est donc plus la cause qui agit avec la plus gde force chez les Romains. Elle ne perd tout de même pas totalement son influence puisqu'elle est le nerf de leur discipline militaire (Considérations sur les causes de la grandeur des romains et de leur décadences), le meilleur garant que les hommes puissent avoir de la probité des hommes (l'EdL). Montesquieu critique aussi le zèle pour la religion qui ne provoqua que des effets néfastes. [...]
[...] Un autre pb est le rapport entre les charges civiles et ecclésiastiques. Chez les Romains le pv ecclésiastique ne dominait jms le civil, il n'y avait pas de corps séparé. Rapports entre Montesquieu et Machiavel dans l'idée d'utiliser la religion pour contrôler le peuple ; elle est socialement utile en tant que instrumentum regni. On peut sentir également une influence libertine et notamment celle de Fréret qui avait purgé quelques mois de prison à la bastille pour sa critique de la religion. [...]
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