Les nouvelles de l'Heptaméron de Marguerite de Navarre sont difficile à dater. On pense qu'elles ont été composées au début des années 1540 (Textes littéraires français : Heptaméron, Renjia Salmi, Librairaires Droz 1999, p. XLI). La nouvelle 10 de la journée VI, relativement courte, est racontée par Geburon, qui affirme à la fin du prologue de la journée qu'il ?est advenu des inconveniens à plusieurs, par faulte de bien et soingneusement s'enquerir de la faulte de leurs femmes?.
Il illustre alors son propos par cette histoire de cocuage cocasse où la femme n'a plus du tout le même statut que Rolandine, modèle de vertu (voir nouvelle 21). L'épouse adultère feint ici le repentir puis la mort pour échapper à la justice et vivre ensuite avec son amant. Son passé la rattrape une quinzaine d'années plus tard, et avec lui le devoir conjugal intriqué à la morale de l'Eglise. La conception de Geburon s'accorderait donc plutôt avec une considération générale remontant au Moyen-Âge, selon laquelle la femme est déloyale, fourbe, et doit rester sous une tutelle masculine pour ne pas commettre le péché (...)
[...] Mais, à la fin, la renommée, qui ne peut rien celler, le vint advertir que sa femme n'estoit pas morte. Incontinant l'Eglise y voulut mectre ordre; et, pour le premier,les separa tous deux jusques ad ce que l'on sceut la verité de ce faict. Allors fut contrainct ce pauvre homme laisser la bonne, pour pourchasser la mauvaise. Ainsi [ . ] se retira la pauvre malheureuse où elle debvoit mieulx estre traictée de son mary qu'elle n'avoit merité. L'habandon faict le larron. [...]
[...] On pense qu'elles ont été composées au début des années 1540 (Textes littéraires français: Heptaméron, Renjia Salmi, Librairaires Droz 1999, p. XLI). La nouvelle 10 de la journée VI, relativement courte, est racontée par Geburon, qui affirme à la fin du prologue de la journée qu'il advenu des inconveniens à plusieurs, par faulte de bien et soingneusement s'enquerir de la faulte de leurs femmes”. Il illustre alors son propos par cette histoire de cocuage cocasse où la femme n'a plus du tout le même statut que Rolandine, modèle de vertu (voir nouvelle 21). [...]
[...] Le chantre la fait enterrer au cimetière, puis la déterre en secret et la ramène chez lui. Le mari apprend sa mort, se remarie, mais apprend la vérité quatorze ou quinze ans plus tard. Le mari voudrait que ce fût un mensonge, mais l'Eglise le force à retrouver sa première femme. Les deux époux sont forcés mais réticents à se réunir. La femme est forcée de retourner à son mari, car le chantre est lui-même forcé de renoncer à elle. [...]
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