Primo Levi 1989, Les naufragés et les rescapés quarante ans après Auschwitz, Lager, nazisme, solution finale, Shoah, camps de concentration, perte de dignité, Rumkowski, Birkenau, chefs Kapo
Il y a une incrédibilité de ce qui s'est passé au Lager : les SS savaient que les juifs qui témoigneraient ne seraient pas crus, car leur témoignage serait trop énorme et cruel pour être imaginé et compris (de plus, ils ont détruit toutes les preuves en exterminant les juifs). Les juifs eux aussi savaient qu'ils ne seraient pas entendus et compris (à travers leurs rêves au Lager). Cependant heureusement, "les choses ne se sont pas passées comme les juifs le craignaient et les nazis l'espéraient". En automne 1944 et à la fin de la guerre s'opère la suppression des preuves matérielles du Lager. Les nazis firent sauter les chambres à gaz et les fours crématoires d'Auschwitz, le ghetto de Varsovie fut rasé, toutes les archives du Lager ont été brûlées.
[...] - Absence d'identité : numéro de matricule (tatouage comme pour les bêtes destinées à l'abattoir) pour appeler quelqu'un. - Le travail devait être afflictif (pas de professionnalisme) bêtes de somme : pousser, tirer, porter des charges. + élément de curiosité : volonté de bien faire son travail (ex : Ivan dans Une journée d'Ivan Denissovitch : veut construire son mur «dans toutes les règles de l'art, brique par brique, pour constater qu'il est construit bien droit»). - Expériences médicales sur les juifs tortures démentes et scientifiquement inutiles. [...]
[...] Témoignage des bourreaux = souvent «je ne sais pas», «je ne me rappelle pas»). Jean Améry (philosophe autrichien torturé par la Gestapo pour sa résistance belge, puis déporté à Auschwitz car juif) affirme que la torture a été pour lui une mort interminable (s'est suicidé par la suite en 1978). Tous les oppresseurs ont donné les mêmes réponses lors des témoignages : «je l'ai fait parce qu'on me l'a demandé, d'autres ont commis des actes pires que les miens, si je ne l'avais pas fait quelqu'un d'autre l'aurais fait à ma place, et plus durement». [...]
[...] Republié en 1957 : «le livre revint à la vie». Traduit en 9 langues, commenté dans les écoles. Puis traduit en allemand. «J'avais bien écrit ce livre en italien pour les Italiens, pour ceux qui ne savaient pas, pour ceux qui ne voulaient pas savoir, pour ceux qui n'étaient pas encore nés ( . [...]
[...] (p93) Besoin physique de nourriture qui les poussaient à chercher des épluchures de pommes de terre dans les cuisines. Dans La Trêve, enfant de 3 ans né au Lager qui éprouvait un besoin intense d'apprendre à parler mais personne ne lui apprenait. Levi avait appris l'allemand quand il étudiait des livres de chimie. C'est ces quelques notions d'allemand qui l'ont sauvé car il comprenait les ordres. Levi acceptait de donner son pain (comme une monnaie d'échange) pour apprendre l'allemand et qu'on lui explique les principes du Lager. [...]
[...] Idée que les survivants des camps = élus par la providence, touchés par la Grâce(même si Levi n'était pas croyant). «Les pires survivaient (égoïstes, collaborateurs), les meilleurs sont tous morts (à cause de leurs valeurs)». Chapitre 4 : Communiquer Le terme d' «incommunicabilité» ne plaît pas à Primo Levi. = «monstre linguistique» selon lui, + on considérait que c'était inséparable de la société industrielle. «Nier qu'on puisse communiquer est faux : on le peut toujours».Nous sommes tous prédisposés à la communication. [...]
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