Nanon est l'un des derniers romans de George Sand. Tout du moins, c'est sa dernière œuvre majeure. Il est d'ailleurs assez étonnant de constater qu'il n'est pas vraiment considéré comme tel. Ecrit tardivement, Nanon paraît en 1872, peu après le traumatisme que la Commune a causé à George Sand., Ce roman est le plus souvent injustement limité à une idylle amoureuse et à un hymne champêtre à la gloire de sa campagne ou à une sorte de conte de fées révolutionnaire. Pourtant, Nanon, histoire de la réussite sans tache d'une jeune paysanne libérée par la Révolution représente bien plus que ça. Sorte de testament, et véritable apologue des idéaux sandiens, le roman est l'illustration parfaite que George Sand fait de la littérature autrement. La grande idée du progrès moral de l'humanité, inspirée de Rousseau, domine cette œuvre totale, qui multiplie les étiquettes avec brio. Quoi qu'il en soit, Nanon ne peut pas laisser de marbre. L'objet de cet avis argumenté sera de démontrer que Nanon doit être considéré comme une œuvre aux multiples facettes, qui est importante dans la bibliographie de George Sand. Il sera intéressant, dans un premier temps, de montrer à quel point George Sand s'est attachée à faire de Nanon un roman à la diversité très riche en multipliant les genres, avant de s'attarder plus précisément au savoureux mélange entre le réalisme contemporain, et son romantisme latent. Enfin, nous établirons que Nanon est avant tout un roman politique et social, empreint d'idéalisme et de optimisme.
[...] Peu importe le nom, Sand dépeint le monde dans sa réalité, comme le dit Sainte-Beuve. Le style très agréable des descriptions champêtres de Nanon, renforce d'une certaine manière son réalisme, parce que Sand nous donne véritablement l'impression d'accompagner les personnages dans une excursion, notamment lorsqu'au milieu du roman, Nanon, Emilien et Dumont s'installent, tels des Robinsons, dans une forêt déserte du Berry, près de Crevant. Les descriptions de la vie paysanne et de ses drames se font de la même manière. [...]
[...] Enfin, Nanon est un roman qu'on pourrait qualifier de roman historique. À ceci près que l'Histoire est analysée de façon subjective dans l'autobiographie fictive d'une jeune paysanne, ce qui est tout à fait singulier. Contrairement à des romans historiques tels que Don Carlos qui mettent en scène des personnages réels, Sand choisit de faire une peinture de l'histoire à travers les yeux de cette petite fille non instruite, puis de la jeune femme future marquise, avec l'évolution que cela incombe. [...]
[...] Nanon G. Sand : Etude Critique Plan Intro Diversité des genres II) Entre réalisme et romantisme III) Un roman politique et social empreint d'idéalisme et de positivisme. Conclusion Nanon est l'un des derniers romans de George Sand. Tout du moins, c'est sa dernière œuvre majeure. Il est d'ailleurs assez étonnant de constater qu'il n'est pas vraiment considéré comme tel. Ecrit tardivement, Nanon paraît en 1872, peu après le traumatisme que la Commune a causé à George Sand., Ce roman est le plus souvent injustement limité à une idylle amoureuse et à un hymne champêtre à la gloire de sa campagne ou à une sorte de conte de fées révolutionnaire. [...]
[...] Nanon a toutes les qualités morales que Louise n'a pas. On peut citer Nanon à la page 281 qui dit que la femme donne toujours raison et autorité à celui qu'elle aime Grâce à sa fidélité, Nanon s'en sort. La consécration pour elle sera l'héritage du prieur, et le mariage avec Emilien. Toutefois, même Louise et Costejoux s'en sortent honorablement, preuve une fois de plus du positivisme du roman. Pour ces raisons, Nanon est peut être également un écho à la Cosette des Misérables de Victor Hugo, qui dans sa postface, dit : Tant qu'il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d'une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l'homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l'atrophie de l'enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l'asphyxie sociale sera possible ; en d'autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. [...]
[...] Et par la suite il y'aura une véritable émulation intellectuelle mutuelle entre eux deux traduite par de très nombreux débats sur lesquels nous reviendront plus tard. À l'époque, l'éducation est primordiale, et les paysans (et encore moins les femmes) ne sont pour la plupart pas instruits. Or, pour Sand, l'éducation est gage de réussite sociale. En outre lorsque que l'on voit, dans cette histoire l'efficacité toute relative du clergé, dont le rôle était, entre autres, de propager les nouvelles, on comprend la nécessité de savoir lire. [...]
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