Né à Paris le 2 avril 1840, Emile Zola passe sa jeunesse à Aix-en-Provence. Il étudie au collège de la ville mais échoue deux fois au baccalauréat. En 1858, il part vivre à Paris où il mène une vie incertaine avant d'entrer aux éditions Hachette pour travailler comme commis puis comme chef de publicité. Il y acquiert une certaine familiarité avec le milieu intellectuel, notamment en côtoyant Guizot, Lamartine et Michelet. En outre, il écrit des centaines de vers et même du théâtre et publie en 1864 un recueil de contes intitulé les Contes à Ninon qui est accueilli favorablement. En 1865, il rencontre Alexandrine Meley, sa future épouse, puis il quitte la librairie Hachette pour vivre de sa plume.
C'est alors qu'il commence sa fresque romanesque, les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire, composée de « romans expérimentaux ». Ainsi, il fonde son travail sur une solide documentation en cherchant à adopter une attitude véritablement scientifique. Il établit de ce fait un arbre généalogique où il fait correspondre les personnages et ses futurs romans. La fortune des Rougon (1871), le premier volume, est à la base de l'édifice. Cependant, à sa publication, la littérature de Zola est jugée scandaleuse ; les Rougon-Macquart provoquent des positions de rejet en même temps que des réactions enthousiastes. L'Assommoir, paru en feuilleton, est même suspendu de publication mais, lorsqu'il paraît en volume (1877), il est très demandé. Nana (1880) et Au bonheur des dames (1883) connaissent également un grand succès ; toutefois c'est Germinal (1885), dans lequel Zola exprime au mieux son intérêt pour le peuple, qui est la pièce maîtresse des Rougon-Macquart.
Zola achète alors une maison à Médan qui sert de lieu de réunion aux naturalistes, tels que Huysmans, Guy de Maupassant ou Paul Alexis. Ils publient ensemble un recueil de nouvelles, les Soirées de Médan (1880). En 1890, Zola publie La Bête humaine et Le Docteur Pascal (1893) clôt les Rougon-Macquart. Il s'est ainsi imposé peu à peu grâce à ses vingt volumes publiés entre 1871 et 1893.
Ensuite, il écrira encore quelques romans moins connus, comme « les Trois Villes » (Lourdes, 1894 ; Rome, 1896 ; Paris, 1898) et « les Quatre Évangiles » (Fécondité, 1899 ; Travail, 1901 ; Vérité, 1903 ; et Justice, resté inachevé), dans lesquels il se fait prophète et prêcheur. En fait, ces œuvres sont délaissées au profit de l'engagement de l'auteur lors de l'affaire Dreyfus; en effet, Zola, convaincu de l'innocence de Dreyfus, dénonce l'antisémitisme et attaque l'autorité avec deux articles, « Procès-verbal » et « J'accuse ». Condamné, il n'a d'autre choix que de s'exiler onze mois en Angleterre. Il n'est gracié et réhabilité dans sa qualité de citoyen que lorsque l'innocence de Dreyfus est enfin démontrée. Finalement, il meurt asphyxié dans son appartement la nuit du 28 au 29 septembre 1902 dans des circonstances mal élucidées puis est inhumé à Montmartre.
Sujet:
Après s'être prostituée pour fuir la misère, Nana est engagée au Théâtre des Variétés et devient une des demi-mondaines les plus en vue, adulée par une cour masculine dont elle cause la ruine voire le suicide avant de mourir de la petite vérole.
[...] De son côté, Georges surprend son frère demander Nana en mariage et fait une crise. Elle s'énerve, lui dit qu'elle n'a pas besoin de lui qui, désespéré, se plante des ciseaux dans la poitrine : il meurt, soit à cause de la réouverture de sa blessure, soit en se suicidant. Philippe, lui, est envoyé en prison parce qu'il a volé de l'argent pour Nana. D'autre part, la comtesse Sabine quitte Muffat pour un autre homme ; le comte retourne à la religion et quitte Nana, qui se retrouve seule suite au départ de sa femme de ménage. [...]
[...] Elle se dispute Satin avec Nana, d'ailleurs elle devient ridicule à cette dernière 286) par rapport à cette dernière. Dans cette société de femme, on distingue donc deux groupes, d'une part les plus pauvres forcées de se prostituer et, d'autre part, les plus riches qui trompent leur mari bien souvent. Quoiqu'il en soit, toutes se valent et aucune ne rattrape les autres. IV) Les thèmes principaux La force du désir et l'omniprésence du sexe dans la société Toute une société se ruant sur le cul. [...]
[...] II) l'œuvre : Nana (1880) Les numéros de pages indiqués correspondent à ceux de l'édition Pocket. Genre littéraire Roman Sujet Après s'être prostituée pour fuir la misère, Nana est engagée au Théâtre des Variétés et devient une des demi-mondaines les plus en vue, adulée par une cour masculine dont elle cause la ruine voire le suicide avant de mourir de la petite vérole. Résumé L'histoire commence au Théâtre des Variétés de Paris où on joue la Blonde Vénus avec Nana dans le rôle principal. [...]
[...] Malgré tout, c'est Nana qui incarne le mieux de la société du Second Empire. Née en 1851, l'année du coup d'état, et mourant alors que retentissent les cris A Berlin ! A Berlin (chap.14) qui invoquent le début de la guerre contre la Prusse, Zola l'a d'ailleurs créée selon trois grandes courtisanes de l'époque, Anna Deslion, Valresse de la Bigne et Blanche d'Antigny. La description de la décomposition du visage de Nana à sa mort est une véritable peinture naturaliste (voir p 481-482) qui évoque principalement les futurs massacres de Sedan, eux-mêmes illustrés dans La débâcle, autre œuvre des Rougon-Macquart. [...]
[...] D'ailleurs, Nana et Fontan emménagent rapidement ensemble, ils vivent dans un parfait amour. Pourtant, de toutes parts, on conseille Nana de revenir à son ancienne vie. En outre, des querelles éclatent au sein du couple, Fontan bat Nana mais celle-ci, amoureuse, n'ose rien lui dire et ne le trompe pas. Le problème est que Fontan ne donne plus d'argent à Nana qui est alors contrainte de se prostituer de nouveau, ce qu'elle fait aux côtés de Satin. Surprises par la police, celle-ci est embarquée tandis que Nana, qui a su s'échapper, retourne chez elle. [...]
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