Le Mythe de Sisyphe, Albert Camus, 1942, sort tragique de Sisyphe, châtiment, condition humaine
Existentialiste du XXème siècle (1913-1960), Albert Camus naît et grandit en Algérie. Il pense ainsi que l'homme est libre. C'est ce qu'il fait, choisi, sa manière d'agir qui le définit. Et non le contraire. Cet auteur commence à écrire vers l'âge de 20 ans des pièces de théâtre, des essais philosophiques, des nouvelles,... Il rend généralement compte dans ses œuvres de l'absurdité et la fatalité de la condition humaine.
[...] Structure du texte : 1er = Le sort tragique de Sisyphe 2nd = Description minutieuse de son châtiment 3è = Moment clé de la conscience ; instant du basculement . 4è = . Vers la victoire de Sisyphe sur son destin I. Un essai avec une dimension tragique situation tragique : les dieux sont les sujets. Ils AGISSENT et on décidé du sort de Sisyphe (l'objet, SUBISSANT) sort tragique visible : connecteur "jusqu'au" insiste sur la durée de cet effort difficile. L'adverbe "sans cesse" montre le caractère infini de la répétition de l'effet. L'expression causale "par son propre poids" témoigne de l'inutilité des actions. [...]
[...] ironie du sort "au bout . atteint" lignes 10-11 alors que la phrase suivante vient démentir cela échec et cruauté du sort mis en avant " il redescend dans la pleine" semble symboliser sa défaite FATALITE présente avec le futur siple "connaitra" ainsi que le héro tragique, qui subit son sort. "pas lourd" étant un signe d'accablement. aspect de la conscience : pas d'espoir de réussite (la question rhétorique ligne 19-20 insiste sur la détresse). Il sait que sa peine est sans fin. [...]
[...] Point commun : la conscience et le tragique Fusion des identités à la fin du texte : les deux hommes ne font plus qu'un, unis par leur sort commun et leur arme salvatrice, la conscience. "Prolétaire" fait ainsi écho à "ouvrier" ligne 20 IV. L'importance de la conscience dans la condition humaine "avec quelque raison" annonce la chute du passage dès le premier paragraphe ; concession. La plus terrible punition choisie "il n'est pas plus" ligne 2. Cependant, "quelque" montre que ce sort n'est peut-être pas insurmontable. Seconde allusion au 2è "on ne nous dit rien". [...]
[...] Produisant un retournement de situation : Sisyphe domine son destin, se l'approprie. L'arme de ce nouveau Sisyphe est sa conscience "connaît", "pense" Camus reprend le paradoxe défendu par Blaise Pascal dans Les Pensées, c'est- à-dire "L'homme n'est qu'un roseau [ . ] mais c'est un roseau pensant" L'antithèse "tourment"/"victoire" appuie le retournement de situation. Victoire de l'homme sur son destin : Sisyphe est présenté comme agissant "lutte", "mépris" Sisyphe est évoqué à la fin du texte alors qu'il avait débuter avec les dieux. [...]
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