Ce drame romantique de Musset paraît en août 1834 et s'inspire d'un ouvrage de George Sand, Une conspiration en 1537, ainsi que des évènements relatés dans la Storia fiorentina de Varchi.
La pièce, malgré son immense succès aujourd'hui, a attiré les foudres de la censure, comme en témoigne ce rapport : « Nous ne croyons pas que cette oeuvre, arrangée telle qu'elle est, rentre dans les conditions du théâtre (...)
[...] La scène 2 met en scène le retour des fils Strozzi, relaxés par le Tribunal florentin. En apprenant l'empoisonnement de leur sœur et le départ de leur père, Pierre jure qu'il se vengera. Pendant ce temps, Lorenzo donne rendez-vous à Scoroncolo en vue de son combat avec le Duc. Mais il doute : doit-il aller au bout de son projet ? Sa vengeance mérite-t-elle d'oublier à quel point le duc s'est montré généreux envers lui ? (scène 3). Chez le marquis de Cibo, le cardinal menace sa belle-sœur de tout révéler à son mari. [...]
[...] En plus d'être impatient, Alexandre est irascible. Mais c'est également un homme qui vit dans l'instant, toujours à la recherche de plaisirs faciles, et qui aime à être obéi dans la minute. Dans son langage comme dans son comportement, le Duc manque de finesse : ainsi, il jure comme un charretier et n'a aucun sens de la morale. Pour lui par exemple, tout s'achète ; ainsi il déclare à Maffio, pour monnayer son silence : Va te coucher, mon ami : nous t'enverrons demain quelques ducats Le Cardinal Cibo Ce personnage au langage poli mais fourbe a une morale catholique plutôt douteuse. [...]
[...] Mais parmi ses proches figure le Duc, qui l'affuble de diminutifs affectueux ou moqueurs : Renzo (comme sa mère, d'ailleurs), Renzino ou Lorenzetta ».On peut souligner ici l'ambiguïté sexuelle du dernier surnom, qui laisse planer le doute sur la nature de sa relation avec le Duc. Ensuite, vis-à-vis de lui-même, Lorenzo est loin d'être clair, car il est constamment en proie au doute quant à ses actes et son identité. Nous en avons pour preuve les interrogations permanentes sur lui-même : suis-je un Satan ? [...]
[...] Ce dernier est éconduit par la belle Louise Strozzi. La scène 3 nous emmène chez le marquis Cibo qui, prêt à quitter Florence, fait ses adieux à sa femme. Une fois qu'il est parti, le cardinal Cibo et la marquise discutent du mariage de la fille Nasi. Le Cardinal critique le déguisement religieux du Duc, tandis que la marquise avoue être républicaine, malgré les lettres d'amour qu'elle reçoit du duc Alexandre. Puis, dans le palais du duc, ce dernier reçoit le cardinal Valori qui revient de Rome, où le Pape est en colère contre Lorenzo et les désordres qu'il provoque dans la ville. [...]
[...] On rit par exemple de la vaine agitation des Strozzi. Enfin, les Romantiques sont intéressés par la question de l'individu face à l'Histoire. Ici, Lorenzaccio apparaît bien comme un héros romantique, qui va jusqu'au bout de son destin mais reste méprisé par l'ensemble de l'humanité. Souvent, le héros romantique n'a en effet pas sa place dans la société. Le contexte historique L'action de la pièce se déroule en 1537 dans la ville de Florence. A cette époque, la situation politique de l'Italie est très complexe. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture