Le Musée imaginaire, André Malraux, fiche de lecture, photographie, reproductibilité technique, oeuvres d'art, universalisme, détramage, procédé d'occultation, arts mineurs, arts fictifs, ubiquité, virtualité d'une oeuvre
Dans son ouvrage, André Malraux relate les apports, les possibilités ouvertes à l'art grâce à la photographie. La reproductibilité technique permet à Malraux de concevoir la théorie du "Musée imaginaire", musée avant tout fictif. Ce dernier est conçu dans l'imaginaire, dans l'esprit et permet d'initier un dialogue entre les oeuvres d'art sans limites spéciales et temporelles. Ce musée ne s'incarne donc pas dans un lieu réel. Malraux, au travers du "Musée imaginaire" désire appréhender l'art à la lumière d'un idéal universaliste.
[...] De plus, le détramage permet d'apporter un sens nouveau à l'œuvre. En effet, le détramage est un procédé photographique qui consiste à sortir l'œuvre de son contexte, en occultant l'arrière-plan, afin de se focaliser uniquement sur l'essence même de l'œuvre. Par ce procédé, l'œuvre, privée de son contexte, est délivrée de tout repère temporel. Le procédé d'occultation par l'usage du noir de l'ombre (en arrière-plan) permet de rapprocher les objets entre eux, tout en leur conférant une véritable profondeur (puisque l'œuvre est isolée par l'arrière-plan sombre) et donc une certaine solennité. [...]
[...] Le Musée imaginaire – André Malraux (1947) Dans son ouvrage, André Malraux relate les apports, les possibilités ouvertes à l'art grâce à la photographie. La reproductibilité technique permet à Malraux de concevoir la théorie du Musée Imaginaire, musée avant tout fictif. Ce dernier est conçu dans l'imaginaire, dans l'esprit et permet d'initier un dialogue entre les œuvres d'art sans limites spéciales et temporelles. Ce musée ne s'incarne donc pas dans un lieu réel. Malraux, au travers du Musée Imaginaire désire appréhender l'art à la lumière d'un idéal universaliste. [...]
[...] Alors, la photographie sépare de l'œuvre son idéologie qui lui avait donné naissance. La reproductibilité technique supprime le lien qui unissait l'œuvre à la vie contemporaine dans laquelle elle était née. Ainsi, la photographie en détruisant l'appartenance de l'œuvre, fait perdre à l'œuvre d'art sa fonction d'original, ce, qu'elle soit de nature religieuse ou pratique. Ainsi, cette destruction des appartenances permet à l'œuvre d'être rendue accessible et démocratisée grâce à la photographie. Cette démocratisation de l'œuvre soulève alors la question des risques liés à la culture de masse. [...]
[...] Par cette technique le photographe introduit un élément de l'œuvre dans un univers privilégié. Les procédés photographiques en se révélant être des apports considérables, rendus possibles par la photographie, en reproduisant les œuvres, font également naitre de véritables arts fictifs. II. La transformation de la matérialité de l'œuvre par la photographie Selon Malraux, le second apport majeur de la reproduction photographique pour l'art réside en la transformation de la matérialité de l'œuvre par la photographie et ses conséquences. En effet, la photographie engendre la virtualité de l'œuvre reproduite photographiquement, augurant des conséquences et des confrontations nouvelles. [...]
[...] Par conséquent, les œuvres sont libérées de la matière par la reproduction ce qui leur permet d'entrer dans la modernité en devenant accessible à tous. Ce passage de matérialité à virtualité est, selon Malraux, une mutation substantielle de la nature de l'œuvre. Cela a pour conséquence que les figures quittent le monde concret dans lequel elles ont été créées pour devenir des fictions. Enfin, le musée est le lieu où les objets deviennent des œuvres d'art en se séparant de l'idéologie qui leur avait donné naissance. [...]
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