Notre jeune héros est à une époque de sa vie où il doit encore se former. Malheureusement tout va se mettre mal pour lui et il devra abandonner ses rêves pour retourner à son point de départ. Il est des opportunités qui... Cette fiche de lecture comprend ici une biographie de l'auteur, un résumé du livre, une analyse du contexte, des personnages principaux, des idées et du style.
[...] L'Espagne a mis longtemps à cicatriser ses plaies de la guerre civile car, comme toute guerre civile, celle-ci a été atroce. Elle a déchiré des villages, des familles, des frères. Les uns étaient pour la République, alors que les autres étaient pour le général qui avait débarqué du Maroc et soutenait la droite, une bonne partie du clergé et l'extrême droite. La guerre se terminera par la victoire de Franco en 1939. Si celui-ci arrive à garder son pays hors de la guerre 40/45, cela ne l'empêchera pas de procéder à des purges terribles. [...]
[...] Le style Antonio Munoz Molina a une superbe écriture. Elle est fluide et précise. Il analyse profondément ses personnages et nous donne ici un ouvrage qui ne manque ni d'une certaine ironie ni d'une indiscutable mélancolie. La qualité de sa prose lui permet de décrire particulièrement bien les ambiances dans lesquelles évoluent ses personnages. Jugez-en, alors qu'il décrit Madrid en mai, le mois du retour de la pluie : Madrid redevenait cette grisaille faite de brume, de gaz d'échappements, de granite sombre des églises et des bâtiments franquistes, ce gris monotone des uniformes de la police, des meubles métalliques des bureaux et des costumes de vieillard paternaliste et chancelant que portait le général Franco. [...]
[...] Il n'a aucune confiance en lui et se dit : chaque fois qu'on croyait découvrir en moi quelque qualité, on s'exposait immanquablement à la déception. Ramonazo : Communiste jusqu'au bout des ongles, il est peu instruit, culotté mais pas profiteur du tout. Il est plus débrouillard que l'étudiant et trouvera sa voie seul. Il est bien plus dégourdi que l'étudiant tout en semblant terriblement provincial à ce dernier. Ataulfo : C'est un personnage étrange et nous avons des difficultés à croire qu'il était vraiment à la tête d'un vaste complot contre le régime. [...]
[...] Notre étudiant crève littéralement la faim et loge dans une petite chambre chez une logeuse. Mais il arrive à passer sur tout cela car sa volonté de devenir journaliste est inébranlable. Son plus grand trésor consiste d'ailleurs en une machine à écrire qu'il bichonne autant qu'un autre sa Ferrari. Il se désespère cependant du régime franquiste et fini, comme beaucoup, par croire Franco immortel. Les rues sont pleines de policiers et à la moindre tentative de manifestation les grands moyens sont utilisés pour la réprimer. [...]
[...] Je rappelle ici qu'au début des années quatre-vingt le roi Juan Carlos a du intervenir personnellement pour faire échouer une tentative de restauration du régime fasciste par des membres de la Guardia Civil La révolution des œillets au Portugal ne fera qu'attiser les désirs de démocratie du peuple espagnol mais rien ne se fera du temps de Franco. Les personnages L'étudiant : Il est bien jeune et nous paraît aussi assez naïf. Comme il le dit lui-même, il est terriblement timide et perdu dans cette grande ville qu'il adore pourtant. Il veut à tout prix devenir journaliste mais au moindre conflit il tremble et va jusqu'à uriner dans son pantalon. Dès qu'il est en situation difficile il doit uriner. [...]
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