René Crevel est né le 10 août 1900 dans une famille de la bourgeoisie parisienne. Il s'intéresse vivement aux différents mouvements de son temps et en 1921, avec des amis, il publie le premier numéro de leur revue : Aventure. Ce groupe sera scindé en deux, les uns suivant Breton et les surréalistes, Crevel suivant Tzara et les dadaïstes.
Son premier roman, Détours, parait en 1924. Suivent deux autres romans, Mon corps et moi (1925) et La mort difficile (1926). Tous trois rendent plus ou moins compte du « panorama intérieur » de l'auteur, et plus encore dans le dernier, qui est souvent qualifié de roman autobiographique.
[...] Ce groupe sera scindé en deux, les uns suivant Breton et les surréalistes, Crevel suivant Tzara et les dadaïstes. Il entretient cependant de bonnes relations avec André Breton, et a réussi à participer quelque peu au mouvement tout en y restant critique. Il y sera tenu à l'écart par Robert Desnos. Son premier roman, Détours, parait en 1924. Suivent deux autres romans, Mon corps et moi (1925) et La mort difficile (1926). Tous trois rendent plus ou moins compte du panorama intérieur de l'auteur, et plus encore dans le dernier, qui est souvent qualifié de roman autobiographique. [...]
[...] Ainsi, la jeune fille sort et rencontre du beau monde. Elle est plutôt rattachée au quartier de Montparnasse, lieu privilégié des peintres, qu'elle rencontre dans des cafés. Elle est active elle doit maintenant aller à son atelier, ce soir dans tel café de Montparnasse, demain à un bal au profit d'elle ne sait quels Russes, après-demain (P.67)) et aime la vie, profitant pleinement de la capitale et de tous les trésors qu'elle lui offre. Pierre, lui, ne vit pas ses sorties de la même façon. [...]
[...] Cette anecdote est tout à fait typique, et c'est ce qui est arrivé à de nombreux musiciens américains de l'époque. On peut noter la signification du mot jazz au moment où René Crevel écrit son roman. Bien que l'orthographe soit celle d'aujourd'hui, il s'agit encore en 1926 du mot qui désigne l'orchestre, et non la musique. L'homme fait alors venir Arthur à Paris, mais ce dernier a trop le goût de sa liberté et ne supporte pas d'avoir des obligations. [...]
[...] Le roman se déroule en 1925 (on le sait, car madame Blok nous apprend que son mari s'est suicidé onze ans plus tôt, en juillet 1914 et à cette époque, de nombreux artistes venus des États-Unis s'installent à Paris. Cette expansion des nègres n'est pas bien accueillie par la bourgeoisie française telle que, madame Dumont-Dufour. Ils sont pour elle des métèques venus d'on ne sait où (p.24). La présence de ces hommes noirs semble beaucoup la gêner, il lui semble qu'ils apportent tous les vices. [...]
[...] La majorité du roman se déroule en discours indirect libre, et il est parfois difficile de discerner ce qui appartient de la pensée intérieure de ce qui tient du discours. Mais en quoi tout cela nous concerne-t-il ? Nous allons voir que malgré le thème qui ne semble pas parler directement de la Harlem Renaissance à Paris, plusieurs allusions nous situent cette histoire dans ce contexte, et ainsi nous donnent une vision personnelle de cette époque. Après la Grande Guerre, beaucoup d'étrangers se réfugient en France, et on note un fort cosmopolitisme que René Crevel ne manque pas de relever. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture