En compagnie de ses parents, de son frère Jacques et de sa sœur Janine, Alain Couturier, alias « Traîne-buisson », doit lutter contre les sautes d'humeur incessantes d'un père porté sur la boisson et sur les violences physiques.
Heureusement, pas très loin de Valsemé, descend quelques fois l'oncle Fernand pour prodiguer de sages conseils à son neveu dont les talents divinatoires ne tardent pas à défrayer la chronique du petit village. Y vit également la jeune Coraline, amie de toujours de « Traîne-Buisson » et pour laquelle ce dernier construit des châteaux en Espagne.
[...] À Fierville, il devient commis épicier auprès de Jeanne Lebas avec laquelle il entretient une relation platonique. Puis il retrouve, après une rixe sauvant l'honneur de sa patronne, Coraline pour quelques instants, juste avant le décès de son père et le mariage de sa jeune sœur. Les deux bacs en pochent, c'est maintenant à Paris qu'Alain entend poursuivre ses études tout en devenant l'employé de Jean-Claude Montignac, un citadin averti qui découvre les infidélités de sa femme. Entre les deux hommes, s'installe une complicité sans faille, de celle qui unissait le neveu à l'oncle désormais disparu, qui permettra à Alain, devenu un homme, de découvrir que celle dont il croyait le cœur à jamais perdu, restera la tendre aimée, jusqu'à la fin, jusqu'à l'éternité. [...]
[...] Si Coraline et Alain se sont suicidés comme il paraît logique de le penser, pour quelle raison ? Parce que Coraline est mariée ? Vraisemblablement ! De même, qu'en est-il de ces talents divinatoires dont il est question deux à trois fois dans le roman et qui, nécessairement, retiennent l'attention du lecteur, sans néanmoins assouvir son goût de l'insolite titillé ? Enfin, beaucoup de noms pour très peu d'influence dans le récit : à quoi bon nommer certains personnages tels que Auvray le vétérinaire, Varin le facteur ou le vendeur de charbon Bonnet. [...]
[...] L'écriture est fluide, soignée, jamais ampoulée, accessible au plus grand nombre, drôle, mystérieuse par moments, sachant épouser les états d'âme de son transcripteur et reposant sur un principe philosophique qui, bien que simpliste, n'en demeure pas moins criant de vérité : On ne court pas après le passé, c'est aussi impossible que de fuir le futur (page 231) malheureusement, des séquences viennent altérer l'harmonie générale. La fin, d'abord. Que dire de cette scène finale, onirico fantastique non motivée ? Que faut-il en saisir ? [...]
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