Le monde d'hier est un témoignage volumineux, divisé en seize chapitres : le monde de la sécurité, l'école au siècle passé, « éros matutinus », « universitae vitæ », Paris la ville de l'éternelle jeunesse, Détours sur le chemin qui me ramène chez moi, Par delà les frontières de l'Europe, Les rayons et les ombres sur l'Europe, les premiers jours de la guerre de 1914, La lutte pour la fraternité spirituelle, Au cœur de l'Europe, Retour en Autriche, De nouveau par le monde, Soleil couchant, « Incipit Hitler » et l'agonie de la paix.
Les titres de ces chapitres portent la symbolique d'un itinéraire. Les quatre premiers figurent l'apprentissage de la culture, dans sa chère Autriche de la Belle Epoque. Puis, c'est l'exploration de l'Europe, jusqu'à la quitter pour mieux y retourner. Les titres suivants suggèrent plus des jugements, comme si le focal narratif passait d'un narrateur narcissique à l'Europe, à la fois actrice et scène. Ce sont ces chapitres les plus intéressants
[...] En 1937, il publie Rencontre avec des hommes, des villes et des livres, mais le témoignage majeur qu'il laisse est constitué par Le monde d'hier, souvenir d'un européen, qui nous intéresse ici. Stefan Zweig y peint un tableau précis de l'Europe qu'il a traversée, et de la génération à laquelle il appartenait. Résumé de l'ouvrage : Le monde d'hier est un témoignage volumineux, divisé en seize chapitres : le monde de la sécurité, l'école au siècle passé, éros matutinus universitae vitæ Paris la ville de l'éternelle jeunesse, Détours sur le chemin qui me ramène chez moi, Par delà les frontières de l'Europe, Les rayons et les ombres sur l'Europe, les premiers jours de la guerre de 1914, La lutte pour la fraternité spirituelle, Au cœur de l'Europe, Retour en Autriche, De nouveau par le monde, Soleil couchant, Incipit Hitler et l'agonie de la paix. [...]
[...] Mais on ne les retrouve pas véritablement dans son style. Cependant, son intérêt, de notre point de vue, réside dans sa qualité de témoin. On peut lui accorder le crédit d'une certaine objectivité, d'une part car c'est un écrivain, doué d'une grande culture et qui manifeste sa capacité de recul par rapport aux évènements bien qu'il puisse être profondément affecté par eux. Et d'autre part, sa vocation européenne en fait un observateur déchiré plus qu'un idéologue engagé, dans des temps où l'Europe se déchire. [...]
[...] Le dernier chapitre s'intitule l'agonie de la paix. Cet euphémisme pour désigner l'approche de la guerre signifie un refus de la nommer expressément, comme si elle n'était pas un état naturel en Europe. De 1934 à 1940, il habite Londres. Il critique la position attentiste des démocraties bernées par le discours hitlérien. Avec l'Anschluss, il perd son passeport autrichien, et doit demander un passeport d'apatride. Il relativise alors son rêve cosmopolite. Il décrit ensuite l'actualité politique, notamment Munich, vécue depuis Londres. [...]
[...] Le monde d'hier, souvenir d'un européen de Stefan Zweig Présentation de l'auteur : Stefan Zweig est un auteur autrichien. Il est le fils d'un industriel viennois, et il appartient à la bourgeoisie juive aisée. Il suit des études poussées, en langues germaniques et romanes. Il obtient également le titre de docteur en philosophie. Sa vie est marquée par de nombreux voyages. C'est un homme qui a grandi et baigné dans l'Europe de la Belle Epoque. Dans Le monde d'hier, la nostalgie de cette époque, qu'il assimile à un âge d'or européen, est très présente. [...]
[...] Les plus débonnaires, étaient enivrés par les vapeurs de sang. Des amis [ ] s'étaient transformés en patriotes fanatiques, et de patriotes en annexionnistes insatiables. Dans lutte pour la fraternité spirituelle, Zweig va développer l'effort des intellectuels qui vont soutenir l'idée d'une paix blanche. Il commence par mentionner sa contribution, son article A mes amis de l'étranger puis la réponse de son ami Romain Rolland. Il relate alors l'action entreprise par celui-ci depuis Genève : Dès l'automne 1914, alors que la plupart des écrivains s'enrouaient à crier leur haine [ ] il avait écrit une merveilleuse profession de foi, Au dessus de la mêlée, dans laquelle il combattait la haine spirituelle entre les nations, et réclamait des artistes justice et humanité, même en pleine guerre. [...]
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