Saphia Azzedine, "Mon père est femme de ménage"

Résumé du document

Paul a 14 ans. Il est né et a grandi dans le Morbihan avant de déménager avec sa mère, son père et sa soeur en banlieue parisienne où il habite dans une cité et fréquente un collège relativement correct (notamment en comparaison avec le collège de son quartier qu'il a évité grâce aux démarches de son père). Ses camarades sont pour la plupart d'origine arabe, tout comme les foyers avec lesquels il partage le quartier où habite sa famille, et qui se vide pendant les grandes vacances tandis que tous retournent au village de leurs origines (...)

Extraits

[...] Paul est d'origine française. Il n'est théoriquement pas directement atteint par le problème du racisme dont souffrent ses copains. En réalité, le fait qu'il soit blanc joue plutôt en sa défaveur dans les milieux qu'il fréquente. Tandis qu'il se dispute avec un petit camarade de classe arabe à qui il reproche son odeur désagréable, sa remarque est jugée raciste sans raison valable. Le pouvoir des mots Dès le début du roman, Paul nous explique qu'il s'applique à apprendre un nouveau mot par semaine. [...]

[...] Mon père est femme de ménage Saphia Azzedine Résumé analytique Paul a 14 ans. Il est né et a grandi dans le Morbihan avant de déménager avec sa mère, son père et sa sœur en banlieue parisienne où il habite dans une cité et fréquente un collège relativement correct (notamment en comparaison avec le collège de son quartier qu'il a évité grâce aux démarches de son père). Ses camarades sont pour la plupart d'origine arabe, tout comme les foyers avec lesquels il partage le quartier où habite sa famille, et qui se vide pendant les grandes vacances tandis que tous retournent au village de leurs origines. [...]

[...] Il s'en rend compte particulièrement à deux reprises, lorsqu'il fait une blague à table qui restera incomprise à cause du mot astérisque (ils en concluront que Paul est décidemment mauvais lorsqu'il s'agit de faire des blagues et gêné par la situation, il préférera laisser dire que d'humilier ses parents), et lorsqu'il reprend sa tante ayant fait une faute de vocabulaire. Celle-ci réagira d'un œil sévère, lui disant qu'il est plus important de rigoler tous ensemble que de corriger ses fautes. Il reconnaitra au fond de lui qu'elle a raison. [...]

[...] Il ne maitrise en revanche malheureusement pas, pense-t-il, l'art de la communication. Il sera une nouvelle fois épaté par son père lorsque celui-ci, croyant que son fils a réussi le bac au rattrapage, lui offre un compte en banque doté de plus de 7000 euros, l'argent qu'il a mis de côté chaque jour pour son fils depuis le début de sa scolarité. N'osant lui dire qu'il a échoué à cause de l'oral de maths, Paul emprunte les scanners du frère de son copain, atteint du cancer, et va supplier le professeur du jury de mathématiques de lui donner les 7 points qui lui manquent. [...]

[...] Il se fascine pour la religion musulmane tandis qu'un soir, il est invite à fêter la fin de la journée de jeûne chez un ami qui observe le Ramadan, mais est déçu de voir le culte sacré gâché à ses yeux par des activités bien prosaïques lorsqu'aussitôt le repas terminé, la petite famille se jette à nouveau devant la télévision et les magasines. Il observe avec intérêt le culte juif tandis qu'il se rend à une cérémonie avec son père pour y faire le ménage, mais il est vite détourné de ses pensées à la vue de la maitresse de maison qui éveille en lui les ardeurs sexuelles incontrôlables de l'adolescence. Son père l'emmène au restaurant grâce au bon qu'il a gagne en tant que meilleur employé du mois. Mais sa conversation agace de plus en plus Paul. [...]