En littérature :
Mlle de Scudéry publie, depuis 1656, sa Clélie, dont le dixième et dernier volume paraîtra en 1660 (...)
[...] Ce qu'on devait appeler bientôt la préciosité ne fut donc, à l'origine, qu'une réaction contre la vulgarité, qu'un souci d'élégance morale et verbale; et, de ce point de vue, on ne saurait que louer précieux et précieuses d'avoir contribué à affiner le langage, à épurer le goût, à introduire dans notre littérature cet air de décence, de finesse, de politesse, et pour tout dire, de distinction, qui marquera les grandes œuvres du XVIIe siècle. Mais la chose n'allait pas sans danger. Cet art mondain, éclos dans l'atmosphère étroite et fermée des salons, risquait, en perdant contact avec la nature, de se réduire à un jeu d'esprit futile et vain. [...]
[...] En Angleterre, Cromwell, mort en 1658, a eu pour successeur son fils Richard, qui abdique en 1659. En littérature : Mlle de Scudéry publie, depuis 1656, sa Clélie, dont le dixième et dernier volume paraîtra en 1660. Au théâtre : Quinault fait représenter, à l'hôtel de Bourgogne, la Mort de Cyrus (décembre 1658 ou janvier 1659,) et le Mariage de Cambyse Dans les Sciences : Huygens découvre l'anneau de Saturne et invente le micromètre. II- Circonstances et date de la représentation. [...]
[...] De plus, Somaize a accusé Molière d'avoir copié les Précieuses de l'abbé de Pure, jouées aux Italiens, et de s'être inspiré d'un roman du même abbé : le Mystère de la ruelle, publié en 1656. Faut-il en conclure que Molière ne fut qu'un plagiaire? Il n'y a pas lieu de s'attarder à la réponse : que l'on compare l'Ecole des Femmes, le Barbier de Séville et Hernani, et l'on verra comment des œuvres originales sont construites sur des intrigues banales et de fond analogue. D'autre part l'affirmation de Somaize prouve deux choses : l'une, c'est que l'abbé de Pure n'était pas homme de théâtre; l'autre, que la préciosité était à l'ordre du jour. [...]
[...] C'est alors qu'intervint Molière, et l'on ne manque pas, généralement, d'admirer l'audace de cet humble comédien qui, pour ses débuts, osa s'attaquer à une mode si hautement patronnée. On oublie que le mouvement d'attaque s'était dessiné déjà avant lui, avec la seconde Epître chagrine de Scarron, la satire du Cercle de Saint-Evremond (1656) et même la Précieuse de l'abbé de Pure. On oublie aussi, surtout, que la mode de la préciosité durait déjà depuis près d'un demi-siècle, ce qui, pour une mode, est beaucoup, qu'elle s'était compromise par ses exagérations mêmes, et qu'elle n'avait plus pour tenants que les représentants d'une génération déjà vieillie. [...]
[...] De 1680 à 1933, les Précieuses ridicules ont eu à la Comédie française mille onze représentations. Analyse et résumé de la pièce Nous sommes dans la demeure du bourgeois Gorgibus, homme assez vulgaire et d'esprit rassis, qui a avec lui sa fille Magdelon et sa nièce Cathos, arrivées depuis peu de province; ce sont deux sottes à qui les romans ont tourné la tête et qui donnent dans la préciosité. Elles éconduisent avec mépris deux prétendants, La Grange et du Croisy, honnêtes gentilshommes, qui ont, à leurs yeux, le tort de n'être pas précieux. [...]
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