Fiche de lecture sur "Le Misanthrope" de Molière en trois parties avec une introduction. Elle récapitule les principales caractéristiques de la pièce : la satire de caractère, la satire de moeurs et enfin, le caractère sérieux de cette comédie. Document de deux pages au format Word.
[...] 24) pour illustrer sa soif d'absolu. D'autre part, gardons à l'esprit qu'Alceste a été conçu par Molière comme un rôle comique: comme tous les types Alceste est en effet l'exemple d'une âme dont les plus belles qualités, développées à l'excès, se transforment en défauts. En l'opposant à Philinte qui sait rester modéré et se rendre agréable, Molière fait ressortir dès la première scène sa mauvaise humeur excessive et son dogmatisme, par son usage constant, par exemple, de la négation ou bien quand son indignation lui fait oublier les bienséances (il jure au vers 25). [...]
[...] Dans Tartuffe, le spectateur se fait une idée du protagoniste grâce à l'opinion que les autres ont de lui (Tartuffe n'entre en scène que très tard). Dans la scène 1 de l'acte 1 du Misanthrope, Molière a choisi de faire parler d'emblée son personnage pour qu'éclate au grand jour son caractère d'atrabilaire, d'autant mieux typé qu'il entre en contraste (d'où un effet comique) avec celui du mondain Philinte La satire de caractère Le caractère du Misanthrope est ambivalent. D'une part on peut y voir un idéaliste, un défenseur acharné de la vertu propre à s'attirer l'admiration de tous. [...]
[...] En revanche, on pourrait dire qu'Alceste, qui est également un gentilhomme, défend les idéaux d'une noblesse fière, vertueuse, et généreuse. Mais Alceste a le tort de s'exclure de la société des hommes. Il se condamne à l'insatisfaction, au malheur voire même à la folie. En revanche, Philinte, que Molière a voulu rendre sympathique, est clairvoyant et s'accommode de la société telle qu'elle est. Sa prudence et sa modération sont l'expression d'un bon sens pratique (anaphore de il faut bien Il défend avant tout des valeurs sociales (conformisme et réciprocité ; politesse, v. [...]
[...] Certes, le caractère d'Alceste est caricatural et prête à rire mais Molière lui donne une profondeur et une complexité qui le mettent à part dans sa galerie de portraits. Contrairement à L'Avare ou au Bourgeois gentilhomme par exemple, animés par un vice unique (la cupidité ou la vanité), et même contrairement à Tartuffe, hypocrite sans scrupule versé dans la dévotion par pur intérêt, Alceste, lui, est tiraillé par des contradictions qui le font réellement souffrir: on évoquera son dilemme (tragique face à Célirnène, coquette en qui tout, selon son idéal moral, devrait le rebuter et dont il est pourtant éperdument amoureux. [...]
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