Le Médecin malgré lui est une pièce de Molière composée de trois actes. Représentée pour la première fois en août 1666, elle se situe à la frontière entre comédie et farce.
A l'époque, Molière est au faîte de sa gloire ; sa troupe est devenue celle « du roi », mais deux de ses pièces ont été interdites (...)
[...] Après un échec relatif du Misanthrope, le dramaturge revient à la farce et connaît un succès fulgurant avec Le Médecin malgré lui. Avec le Tartuffe, la pièce est celle de Molière qui est la plus représentée. RESUME DE LA PIECE Acte I Sganarelle, faiseur de fagots de son état, se dispute avec sa femme Martine, car cette dernière lui reproche de trop boire et de ne pas assez s'occuper de sa famille. Il devient violent et la frappe avec un bâton. Leur voisin, M. Robert, tente de s'interposer, mais il finit par être battu par le mari et la femme. [...]
[...] Ici, il est le personnage principal du Médecin malgré lui. Comme Arlequin dans d'autres pièces, le faux médecin sert ici d'aide et de confident aux deux amants contrariés, et il est à l'origine de leur réunion. Rien de positif dans sa présentation, cependant : non seulement il n'occupe pas une position sociale très glorieuse (toutefois, une humble condition est rarement un défaut chez Molière), mais surtout il est alcoolique, délaisse complètement sa famille, et se montre très violent avec sa femme Martine, qu'il n'hésite pas à rouer de coups de bâtons. [...]
[...] Ici, Molière ne s'attaque pas qu'aux médecins, mais aussi aux patients. Certes, nous avons bien le personnage caricatural de Sganarelle, destiné à incarner la satire du docteur ; mais surtout, nous voyons à quel point les patients peuvent être crédules, dès lors qu'on leur déclame des termes savants et qu'on porte l'habit adéquat. Ainsi, Sganarelle peut se permettre de diagnostiquer des éléments absolument fantasques, tels que voilà un pouls qui marque que votre fille est muette A traves la pièce, c'est l'ensemble des charlatans qui est dénoncé avec la naïveté des malades. [...]
[...] L'amour, thème récurrent L'amour est un autre thème chéri par Molière, en particulier lorsqu'il est contrarié par des personnes plus âgées ou mieux placées socialement. Le médecin malgré lui n'échappe pas à cette règle, puisque l'on y suit les amours secrets de Léandre et Lucinde. Il s'agit en fait d'une réflexion sur l'opposition entre le sentiment amoureux et les mariages arrangés, plus basés sur la raison que le ressenti. Comme bien souvent chez Molière, tout se finit pour le mieux, et les amants peuvent enfin s'aimer au grand jour et officialiser leur union. [...]
[...] Lucas intervient ; il est jaloux de Sganarelle, qui parle à sa femme. Le faux médecin utilise de nombreux mots savants (une véritable parodie) et lui prescrit un premier remède qui paraît assez ridicule, puisqu'il se base sur du vin et du pain. Il complimente également Jacqueline. Mais surtout, Sganarelle fait semblant de refuser les honoraires qui lui sont dus, ce qui conduit Géronte à devoir insister pour le payer. Paraît Léandre qui, amoureux de Lucinde, veut mettre Sganarelle de son côté. [...]
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