La farce met en scène le peuple, animé de sentiments peu élevés (c'est la cupidité qui le fait agir), les obstacles y sont insignifiants, et elle provoque le gros rire, avec une omniprésence du corps et des fonctions vitales exposées crûment, de multiples allusions au bas corporel, dans la tradition de Rabelais.
Cette pièce appartient à la lignée des comédies de Molière qui proposent une satire de la médecine qui nous emmènera vers la dernière : Le malade imaginaire où Argan vit entre purges et lavements. Cette satire de la médecine relève d'une tradition (tout comme celle de l'homme de loi) (...)
[...] Valère, le serviteur de Géronte, utilise lui aussi le registre soutenu afin de s'exprimer. Mais le plus flagrant se trouve chez Géronte. Le père de Lucinde s'exprime avec finesse mais a quelques écarts de langage dus au contact permanent avec la nourrice de sa fille, Jacqueline : comme vous dégoissez (Géronte à Jacqueline) signifie ne pas cesser de parler (terme familier et péjoratif). La haute-société est ainsi mise en avant par Molière par leur qualité d'expression mais par leur crédulité sont en réalité des bouffons. [...]
[...] Même chose pour son épouse Jacqueline, qui, pourtant au service constant de Géronte, a toujours son accent et s'exprime de la même façon que son mari. L'accent employé est de plus très difficile à comprendre. Ex : la Biausse (Jacqueline) signifie la Beauce région agricole réputée pour la richesse de ses terres agricoles. On peut rapprocher Thibaut et son fils Perrin du couple que constituent la nourrice et son époux. Les paysans sont ici grossiers, incompris de la plupart des personnages et désavantagés par leur niveau de langage. [...]
[...] Avec Le Médecin malgré lui, Molière combine la farce, issue de la tradition médiévale française, et la commedia dell'arte. Le nom de Sganarelle porte la trace de cette double origine, française par le suffixe italienne par le radical. Le personnage de Sganarelle dans la pièce : Acte I : - marié à Martine, la 1ère de l'acte I commence sur la querelle entre Martine et Sganarelle : des insultes pleuvent : ex. lorsque Martine dit : Traître, insolent, trompeur, lâche, coquin, pendard, gueux, bélître, fripon, maraud, voleur ! [...]
[...] J'ai su toujours tenir ma fille enfermée : la maison de Géronte, comme l'étais celle d'Arnolphe dans l'Ecole des femmes pour Agnès, est le lieu de l'enfermement, de la séquestration sur lequel règne un maître absolu. On peut faire 1 rapprochement avec le tragique car ce lieu est étouffant et on ne peut sortir que sous peine de mort. La satire de la médecine : Acte II, scène 2 : Sganarelle, en robe de médecin, avec un chapeau des plus pointus. Hippocrate dit . que nous nous couvrions tous deux. [...]
[...] Tenez cela, vous : voilà où je mets mes juleps. (Puis se tournant vers Lucas en crachant.) Vous, marchez là-dessus, par ordonnance du médecin. Lucas lui répliquera en disant alors Palsanguenne ! velà un médecin qui me plaît ; je pense qu'il réussira, car il est bouffon. Acte II : - Scène 1 : Scène où sont présents Valère, Lucas, la nourrice et Géronte. Valère et Lucas vantent les mérites de Sganarelle en tant que médecin. Ex .Valère dit à Géronte : Oui, monsieur, je crois que vous serez satisfait ; et nous vous avons amené le plus grand médecin du monde S'en suit alors un court débat sur ce que sont les médecins au moment où ils parlent. [...]
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