Molière, "L'Ecole des femmes" - publié le 19/03/2010

Thèmes abordés

Molière, L'école des femmes

Résumé du document

'Ecole des femmes est une comédie en 5 actes et en vers de Molière. Jouée au théâtre du Palais royal le 26 décembre 1662, cette pièce est considérée par certains comme la première comédie classique française.

Son auteur est également considéré comme l'âme de la comédie française. Dès 1962 Molière jouit également de la Protection de Louis XIV, ce qui attire les jalousies des « Grands Comédiens » de l'Hôtel de Bourgogne.

Extraits

[...] L'institution du mariage confère au père puis au mari un véritable pouvoir de domination sur la femme. Arnolphe abuse ici de ces pouvoirs, il s'est déclaré tuteur d'Agnès et veut la modeler selon ses préceptes pour soit la femme idéale à ses yeux. Il la prive d'éducation, de vie sociale puis de se déplacer, la renvoyant dans sa chambre à plusieurs reprises. Mais ses stratagèmes sont impuissants face à ceux d'Agnès elle il ne peut que la menacer de la placer au couvent, ce qui renforce l'incompréhension entre eux. [...]

[...] Il rencontre ce dernier qui lui avoue qu'il a réussi à s'introduire dans la Chambre de sa pupille mais que l'arrivée inattendue de son tuteur l'a obligé à se cacher dans l'armoire. Il lui confie qu'ils se sont donnés rendez vous le soir même et qu'il souhaite enlever la jeune fille. Arnolphe qui veut absolument que son mariage ait lieu, prend des mesures rigoureuses : il ordonne à ses serviteurs de refuser l'accès d'Horace dans la maison et de le chasser à coup de bâtons s'il tente de s'y introduire et isole Agnès. [...]

[...] La réalité des personnages et la condition féminine : Molière nous dresse un portait de la condition des femmes de son époque. Si elles ne sont pas mariées et instruites elles n'existent pas, elles dépendent de leur famille puis de leur mari. Il critique ainsi la société en faisant rire et rompt avec les modèles habituels de la comédie, il place une femme au centre de sa pièce, véritable pivot de l'action, l'évolution de son personnage est lié au dénouement de la pièce. [...]

[...] Les sentiments qu'il éprouve pour Agnès sont étranges, d'un côté il est pris d'affection pour une enfant de 4 ans ce qui pourrait être de l'amour paternel et d'un autre côté il décide de la placer dans un couvent pour en faire la femme idéale selon son obsession. Au fur et à mesure de la pièce il se rend compte qu'il est réellement amoureux d'Agnès et il tente de se faire aimer en retour mais maladroitement. L'image qu'il a de la femme idéale est réducteur : « de savoir prier Dieu, m'aimer, coudre, filer ». [...]

[...] Chrysalde : Ami d'Arnolphe, il met en garde M. de la souche contre son obsession et sa théorie d'un mariage parfait avec une femme sans esprit. Il essaie de le résonner et de lui montrer qu'il ne peut tout contrôler. A la fin, comme lui conseille de ne pas se marier car le mariage comme Arnolphe l'entend est impossible. Il joue le rôle du moralisateur. Axes d'analyse : Avec l'Ecole des femmes Molière rompt avec le théâtre classique et les thèmes traditionnels de la comédie à l'Italienne et il utilise la comédie pour nous dresser un tableau de la société de son époque. [...]