Rapidement rédigé, le Dom Juan de Molière fut représenté pour Ia première fois le dimanche 15 février 1665 au Théâtre du Palais Royal et fut vivement applaudi. Cette pièce fait suite à l'interdiction de Tartuffe, du même auteur (...)
[...] Dom Juan reste impassible. Acte V Le dernier acte s'ouvre sur Dom Juan annonçant sa récente conversion à son père. Touché par ce revirement, le vieillard s'en réjouit, de même que Sganarelle. Cependant, Dom Juan le détrompe vite en lui vantant les avantages de l'hypocrisie et d'une fausse dévotion. Arrive Dom Carlos : celui-ci vient demander à Dom Juan de rester fidèle à sa sœur Elvire. Mais au nom de sa prétendue conversion, Dom Juan déclare leur mariage contraire à la vie pieuse qu'il veut désormais mener ; il refuse également de se battre en duel. [...]
[...] Dom Juan porte alors secours à un gentilhomme attaqué par trois voleurs. Il s'agit de Dom Carlos, un frère d'Elvire (scène 3). Dom Juan ne révèle pas son identité ; mais lorsque survient Dom Alonso (scène un autre frère d'Elvire, lui le reconnaît. Dom Carlos persuade son frère de remettre sa vengeance à plus tard, puisque Dom Juan lui a sauvé la vie. Ce dernier promet à Dom Carlos d'être à ses ordres lorsqu'il le souhaitera. Restés seuls, Dom Juan et Sganarelle aperçoivent dans la forêt le tombeau d'un Commandeur tué en duel par Dom Juan quelques mois auparavant. [...]
[...] - Molière respecte peu les trois unités dans sa pièce. Les fréquents déplacements des personnages rendent impossible le respect de l'unité de lieu ; l'unité de temps n'est pas respectée car l'action se déroule environ en trente-six heures, à divers moments de la journée. Quant à l'unité d'action, Molière ne la respecte plus beaucoup : chaque acte, chaque scène parfois a sa propre unité, raconte une histoire quasi-indépendante (l'acte II; la scène du Pauvre) À tel point que certaines scènes ont pu être censurées entièrement sans que la pièce perde de sa valeur ni de sa logique. [...]
[...] Acte IV Le même soir, Dom Juan attend son dîner chez lui. Les visites se succèdent alors. Apparaît d'abord son créancier M. Dimanche qui, ne pouvant parler tellement Dom Juan le couvre de compliments, ne trouve pas un instant pour réclamer son dû, et est expédié dehors avant même d'avoir retrouvé ses esprits. Surgit alors Dom Louis, le père de Dom Juan, qui reproche à son fils sa conduite déshonorante, indigne d'un gentilhomme. Son fils ne lui répond que par des répliques insolentes (scène 4). [...]
[...] Cela va même plus loin en leur permettant de se révéler eux-mêmes. Si la distribution précise que Sganarelle est le valet de Dom Juan, en fait il se révèle être d'avantage un auxiliaire, voire son homme de confiance. Parfois même il va jusqu'à dire ses quatre vérités à son maître. On remarquera que jamais dans la pièce Sganarelle n'est amené à accomplir une tâche domestique auxiliaire. C'est bien un lien d'interdépendance qui caractérise leur relation, car Dom Juan a besoin d'un faire-valoir et d'un témoin, tandis que Sganarelle est économiquement dépendant de son maître. [...]
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