Sciences humaines et arts, La Modification, extrait p. 118-119, séquence 22, Michel Butor, lien amoureux, Léon et Henriette, couple à bout de souffle
L'extrait est une analepse, le souvenir de Léon du voyage avec Henriette à Rome pendant l'hiver de 1952. Le but de ce voyage est de rattraper le voyage de noces du couple fait en 1939. L'extrait prend place dans le train qui se dirige vers la frontière italienne. L'extrait rend compte de l'état du lien amoureux s'il en est entre Léon et Henriette de manière implicite et notamment symbolique. Car puisque ce voyage n'est pas physique, mais spirituel, il est probable que derrière cette scène se cache une réflexion de la part de Léon sur son propre couple.
[...] On a d'une certaine manière à faire au topos romantique de la nature et du temps comme représentants de l'âme. Le temps météorologique apparaît comme support de méditation sur la condition du couple humain dans la nature et du temps qui passe. C'est ce qu'on retrouve chez Hugo et dans son Soleil couchant. Enfin, le train passe la frontière et malgré le froid, les deux époux se rapprochent et vont même jusqu'à entretenir un lien physique par le biais d'Henriette qui s'endort contre l'épaule de Léon. [...]
[...] Léon ne reconnait plus son compartiment sa vie, car tout a changé. Cette même famille a rangé soigneusement les livres que Léon et Henriette avaient laissé là pour marquer leurs places. Des livres comme celui que vit Léon, un livre qui pense son bonheur. Alors les livres pourraient être ce bonheur qui était partagé par Léon et Henriette que l'arrivée d'enfants a soigneusement rangé au-dessus du couple, de manière inaccessible. Ensuite, le vous se confond entre Henriette et Léon et laisse place à une attente dans le couloir paradoxalement descriptive alors qu'on aurait pu s'attendre à un dialogue, un échange entre les deux protagonistes. [...]
[...] La Modification, extrait p. 118-119, séquence 22. L'extrait est une analepse, le souvenir de Léon du voyage avec Henriette à Rome pendant l'hiver de 1952. Le but de ce voyage est de rattraper le voyage de noces du couple fait en 1939. L'extrait prend place dans le train qui se dirige vers la frontière italienne. L'extrait rend compte de l'état du lien amoureux s'il en est entre Léon et Henriette de manière implicite et notamment symbolique. Car puisque ce voyage n'est pas physique, mais spirituel, il est probable que derrière cette scène se cache une réflexion de la part de Léon sur son propre couple. [...]
[...] Par la suite, les deux époux, assis, sont comparés aux jeunes mariés de T0 qui semblent très heureux. Néanmoins, Léon et Henriette ne sont pas comme les deux amoureux, car la conjonction mais instaure une objection directe à cet état. Car Léon et Henriette sont face à la marche, comme face à un escalier à gravir. Pourquoi pas penser à une montagne qui pourrait rejoindre l'idée d'un bonheur situé au-dessus d'eux de façon inatteignable. Pourtant, l'apaisement après la tempête survient puisque la neige se calme et cesse de tomber. Elle recouvre le décor de manière passive. [...]
[...] La localisation est très précise puisqu'on nous situe entre Mâcon et Bourg à une heure similaire à T0. Ensuite, l'emploi du passé simple correspond aux actions de vous qui va manger au premier service et va chercher son compartiment. Seulement, le déjeuner ne s'accompagne pas de la précision vos deux places On ne sait pas si Léon est allé déjeuner seul ou non. Le balancement entre déjeuner et chercher sa place rendue par la conjonction de coordination et pourrait très bien être un mur séparant les deux protagonistes. [...]
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