"La mixité dans l'éducation, enjeux passés et présents" sous la direction de Rebecca Rogers, ENS, Editions 2004

Résumé du document

Fiche portant sur les articles suivants : La mixité dans l'éducation, enjeux passés et présents sous la direction de Rebecca Rogers, ENS, Editions 2004

Extraits

[...] Le sénat, en 1930, autorise la transformation d'écoles spéciales à effectif réduit en écoles mixtes à une ou deux classes. Les institutrices ne sont pas considérées comme des professionnelles, mais comme des mères réelles ou potentielles. De même, le Vatican condamne la coéducation qui est fondée sur un naturalisme négateur du péché originel la cour est partagée, et dans les classe, les fille seront d'un coté de la classe, et les garçons de l'autre (loi du 12 février 1933). Dés les années 30, on constate cependant, dans les discours institutionnels, une insistance sur le rôle spécifique des filles et des femmes, avec le développement des cours d'enseignement ménager. [...]

[...] La mixité de l'espace scolaire est aujourd'hui remise en cause par certaines familles, mais aussi par un ministre de l'Education nationale envisageant la non- mixité comme une solution possible aux violences scolaires ( Xavier Darcos, 2003) . [...]

[...] La mixité dans l'éducation, enjeux passés et présents sous la direction de Rebecca Rogers, ENS, Editions 2004 Co-Education, gémination, co-instruction, mixité : Débats dans l'éducation nationale (1882-1976), Michelle Zancarini-Fournel. Analyse : La co-éducation théorisée dans la seconde moitié du 19ème siècle : En France, au 19ème , la ségrégation et la séparation des sexes sont la norme, la conception française dominante s'explique par le poids de l'église catholique et la volonté de l'état républicain d'arracher les filles à l'influence de l'église. [...]

[...] Le régime de Vichy, en les rendant obligatoires pour les filles du primaire et du secondaire, accentue le phénomène. Mixité ou coéducation dans le processus de massification scolaire de l'après Seconde guerre mondiale : Par mesure d'économie ; la gémination conseillée dans les écoles primaires dés 1933, l'est dans l'enseignement secondaire par la circulaire du 3 Juillet 1957. Le terme mixité, acclimaté par le débat pédagogique, apparaît dans la circulaire du 3 Juillet 1957. Mais l'église condamne, encore une fois, ce qu'elle, nomme la co-éducation des sexes (1958). La réforme de 1959 légalise les lycées mixtes nouvellement construits. [...]

[...] Elle est présentée comme une conséquence de l'évolution de la société. Dans la décennie 70, le terme mixité se banalise et l'emporte sur celui de coéducation La mixité es introduite à tous les degrés (élémentaire, collèges, lycées) par les décrets de 1976 (ex : les classes maternelles et primaires sont mixtes, au lycée tout enseignement et toute spécialité professionnelle, sous réserve des dispositions du code du travail, sont admissibles aux élèves des deux sexes Les décrets en fait n'instaurent pas la mixité, le terme n'apparaît pas, ils autorisent la présence conjointe des deux sexes dans l'enseignement et l'organisation des classes mixtes. [...]