Le misanthrope, Acte 1, scène 1, Molière, Alceste, Célimène
Le misanthrope : Alceste hait l'humanité tout entière, y dénonce l'hypocrisie, la couardise et la compromission. Mais il aime pourtant Célimène, coquette et médisante. Le vertueux se lance ainsi dans des combats perdus d'avance qui l'acculent à la fuite… Molière y critique les mœurs de la cour, l'hypocrisie qui règne dans cette société du paraître, où les comportements frisent la parodie.
[...] très fort = sentiments violents. v.135 : fourbe, infâme, scélérat maudit : accumulation de trois termes forts en gradation = colère de + en + noir d'Alceste. v.141 : tête bleu v.141 : mortelles blessures : juron et hyperbole = souffrance. Tout, tous, partout : rep. des pronoms ou adjectifs = indignation extrême de la personne devant la généralisation du mal. Vice, traître, scélérat, maudit, malfaisant, méchant, effroyable haine, honteux : voc du mal = souffrance morale. v.143 : il me prend des mouvements soudains de fuir : il n'est plus maître de ses actions = le personnage est si malheureux qu'il ne lui reste qu'à fuir et comme le montre la tournure. [...]
[...] on = généralisation du comportement que condamne Alceste. v.144 : l'approche des humains : dernier terme soulignant bien l'universalité du comportement des hommes. Il est donc normal qu'il soit misanthrope puisque tous les hommes sont coupables. Même si la démonstration d'Alceste paraît logique et argumentée elle révèle cependant son caractère tourmenté. II. Une vision caricaturale et douloureuse de la société. A. Alceste décrit un monde où tout va de travers L'expression du chaos et du désordre de la société est suggérée par l'utilisation constante des paradoxes et des antithèses : v.120 : aux méchants complaisant : paradoxe accentué par le rapprochement par l'allitération des deux thermes opposés. [...]
[...] Acte scène 1 : I. Une dénonciation vivante et logique A. Par le biais d'un exemple vivant B. Tous les hommes acceptent le vice II. Une vision caricaturale et douloureuse de la société A. Alceste décrit un monde où tout va de travers B. Une société qui évoque le théâtre C. L'expression d'une souffrance réelle Introduction : Le théâtre de Molière illustre généralement un critique des défauts humains en faisant apparaître leur absurdité. Dans le Misanthrope l'auteur caricature le sentiment de celui qui n'arrive pas à vivre en harmonie avec son propre univers. [...]
[...] Roulement d'yeux grimace : critique du jeu outré des troupes rivales, mais aussi d'une partie du public manifestant son mépris pour certaines de ses pièces, comme L'école des Femmes, ou le Tartuffe par exemple. v.128 : n'imposent qu'à des gens qui ne sont point d'ici : hommage au public appréciant ses pièces. La société est donc présentée comme un monde où chacun joue un rôle de comédie. C. L'expression d'une souffrance réelle. La pièce le Misanthrope est qualifiée parfois de comédie ambiguë. En effet, le personnage titre semble souffrir réellement. [...]
[...] Le jeu d'acteur devient une caricature visuelle. = Exemple vivant, car Alceste le rend amusant et vivant. v.129 : pied plat v.124 : franc scélérat (oxymore) v.127 : sa grimace : voc. dévalorisant et comique = démonstration vivante et imagée. v.135 : fourbe, infâme, traître, scélérat maudit : accumulation des termes insultants = légitimité de la haine que ressent Alceste. Mais si la haine d'Alceste doit être générale, c'est parce que tous les hommes favorisent le vice. B. Tous les hommes acceptent le vice De nombreux balancements permettent à Alceste de montrer que la méchanceté des hommes est générale : v.118 : générale, tous les hommes v.119-120 : les uns et les autres : balancement v.126 : partout . [...]
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