Entrée in medias res dans le récit : un certain Thomas le Rouge avance discrètement dans un sous-bois. Cet incipit permet d'emblée de plonger le lecteur dans un roman policier, l'atmosphère étant lourde. Le contexte historique se précise alors que les raisons de la présence de Thomas sont données, en focalisation interne, à la troisième personne du singulier cependant. Thomas semble être un pauvre paysan, venant de nuit vérifier si les pièges posés aux abords de l'abbaye de Hautefage ont capturé quelque animal. Les digressions historiques sont introduites par le biais des sentiments du héros : nous accompagnons, en ce mois de novembre, un possible paysan (...)
[...] Il dit avoir entendu, hier, quelqu'un demander à Jean de retrouver Flor près de la rivière et, anéantissant la théorie de Taillefer, il affirme que le chanteur n'était pas ivre. Taillefer s'empresse de trouver une autre explication : on a aperçu Flor avec un homme, près de la rivière. Sans doute était-ce son amant, avec lequel Jean s'est battu, jaloux, précipitant ainsi sa noyade. Cet homme n'est autre que Guy. Le mystère reste donc complet ! Tumulte de rue 59) Flor retourne tristement à la foire. Son voisin, le changeur, lui conseille de fuir car de nombreuses rumeurs courent à son sujet. [...]
[...] Il y a aussi un mot gravé, mais Thomas ne sait pas lire. Il enterre l'anneau dans sa maisonnette et part s'informer de l'avancée de l'enquête. Nous rejoignons à présent Agnès, visiblement touchée par la solitude de Guy, qui la rejoint. Agnès évoque avec rêverie les cabanes que le jeune homme lui construisait dans les arbres, quand ils sont soudainement coupés par un colérique Guillaume Taillefer : Jean a disparu mais il refuse de partir à sa recherche. Guy s'empresse d'aider Flor, affolée à l'idée que le meurtrier du pèlerin veuille tuer Jean, pour l'empêcher de parler Un nouveau meurtre 45) Au petit matin, une paysanne trouve un corps noyé, celui de Jean l'Oiselet (qui portait ce surnom en référence aux nombreux chants d'oiseaux qu'il sait imiter). [...]
[...] C'est frère Jérôme qui voit arriver Agnès et sa servante, escortées par Hugues, qui les aurait prétendument rencontrées après leur visite à l'abbaye où se trouve sa sœur. Quelques temps après, on rejoint Thomas, qui tente désespérément de couper le bâton de pèlerin, pour qu'on ne l'identifie plus comme tel. Hugues croise son chemin et veut entendre ce qui s'est vraiment passé. Il conduit Hugues à sa cabane, sous le sol de laquelle est caché l'anneau. Le seigneur de Merle le reprend, sans en révéler la signification. Hugues va trouver sa sœur, la mère abbesse. [...]
[...] C'est une ambition démesurée qui a motivé le meurtre premier, celui de son propre frère, et, dès lors, Raymond incarne l'opposant. Guy de Servières, répond à Raymond : c'est lui qui demande à ce que justice soit faite et il est porté par un idéal chevaleresque. Ainsi, il protège Flor, met le corps du pèlerin en évidence pour qu'il reçoive une sépulture Il incarne la jeunesse tempétueuse mais bonne : il porte encore à son chaperon du houx, comme à ses quinze ans. Par son rôle de chevalier errant, il incarne les figures du justicier et de l'enquêteur. [...]
[...] Cette énumération va aussi permettre de souligner les partis-pris de l'auteur, qui évite certains poncifs de ce genre à suspense. Ainsi, l'auteur peur parfois recourir à la première personne du singulier, caractéristique de la focalisation interne. Nous avons mis en avant l'utilisation de cette focalisation, pour conserver le suspense au fil des pages et permettre une écriture particulièrement vivante. Faites cependant la différence entre narrateur qui raconte l'histoire, menant généralement l'enquête, et personnages dont on découvre les pensées intimes ou au travers desquels on observe une scène donnée, pendant un court laps de temps. [...]
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