Le récit s'ouvre sur un dialogue entre Sylvie et Irena. Nous ne les connaissons pas encore, mais nous apprenons vite que ce sont deux amies très proches. Sylvie est française, mais son amie Irena est une immigrée politique d'origine tchèque. Sylvie reproche à son amie d'être encore en France alors que son pays connait une vraie révolution (...)
[...] Il va visiter son frère, resté au pays pendant toutes ses années de répression communiste. Le dialogue avec celui-ci est difficile : le régime ne rendait pas la vie facile aux parents d'émigrés avant 1989, par conséquent, le frère et les parents de Josef ont beaucoup souffert de son départ pour le Danemark, et leurs positions sociales en ont été beaucoup affaiblies. Exclu de la faculté de médecine en raison de ses origines bourgeoises en 1948, le frère de Josef a du tout faire pour retrouver un semblant de position y compris manifester son attachement au communisme en entrant au parti communiste. [...]
[...] Né à Brno en République tchèque en 1929, le jeune Milan Kundera ne reste pas longtemps dans son pays d'origine. S'il devient écrivain c'est peu grâce aux influences qui l'ont bercé au sein de sa famille : son père Ludvik est un célèbre pianiste tchèque qui apprendra à Milan le piano dès son plus jeune âge. Sa connaissance du piano lui permettra quelques années plus tard de travailler notamment comme pianiste de jazz alors qu'il est exclu du parti communiste tchèque (en raison de certains agissements contre l'intérêt du parti et du pouvoir) et ne peut prétendre à un emploi à responsabilités. [...]
[...] Son premier recueil, L'Homme, ce vaste jardin est publié en 1953. En 1955, l'écrivain publie un pièce de théâtre politique communiste faisant le portrait d'un héros communiste de la Seconde Guerre Mondiale. Malgré son engagement communiste jusqu'en 1968, Milan Kundera publie une collection de poèmes rejetant la propagande politique, un des outils de communication favoris des régimes communistes. Fiche de lecture de L'Ignorance, de Milan Kundera 2 Bibliographie de Milan Kundera Il a fait partie du mouvement du printemps de Prague (période de l'histoire de la Tchécoslovaquie qui dure du 5 janvier 1968 avec l'arrivée au pouvoir du socialiste Alexander Dubcek et s'achève le 21 août 1968 par Romans et nouvelles : l'invasion des troupes du Pacte de Varsovie. [...]
[...] Pendant les 5 jours de visite de sa mère à Paris, ce sentiment revient, comme insurmontable. Un jour, après la visite de sa mère, son amant Gustaf lui annonce que son entreprise va ouvrir une agence { Prague, et qu'il s'en réjouit. Il pense ainsi pouvoir se lier { elle, { sa ville, mieux la connaître. C'est un homme généreux, mais sa générosité cache aussi un besoin énorme des femmes, et de leurs attentions depuis la mort de sa mère adorée. [...]
[...] L'Ignorance peut renvoyer à plusieurs choses. C'est d'abord un clin d'œil au sentiment de nostalgie : l'auteur nous explique dès le début ce qu'est la nostalgie, et s'applique à le traduire dans plusieurs langues. Ainsi on découvre qu'en espagnol, la nostalgie se dit anoranza du verbe anorar si proche d'ignorer Mais l'ignorance c'est aussi le sentiment de l'émigré qui rentre au pays, mais qui ne le reconnaît pas : c'est l'ignorance des racines, des valeurs du pays natal et l'absence de nostalgie envers le pays enfin retrouvé. [...]
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