Micromégas, Chapitre VII, Voltaire, 1752, conte philosophique, relativisme, critique de la métaphysique
Bourgeois cultivé et grand voyageur, Voltaire incarne l'esprit contestataire et ambitieux de la philosophie des Lumières. Ses écrits et ses prises de positions lui valurent de nombreuses difficultés avec le pouvoir (emprisonnement, exil). Il est auteur d'une œuvre très diverse (traités, essais, lettres, dictionnaires, contes philosophiques qui utilisent la fiction pour dénoncer et pour faire réfléchir), marquée par un esprit frondeur et une ironie caustique, mis au service d'un combat contre les injustices, les inégalités et toutes les formes de l'intolérance.
[...] Ce conte met en scène un grand et un petit, qui permet de montrer la relativité des choses. L'histoire de Micromégas s'inspire d'un fait véridique, l'expédition de Maupertuis (1735-1736) aux pôles et à l'équateur (c'est le début de la physique expérimentale), dont le bateau a échoué. Micromégas va ici les rencontrer. Il s'agit ici du premier conte de Voltaire, fasciné par la physique expérimentale. Voltaire avait écrit des textes de vulgarisation sur Newton (pour lui, la science s'est développée grâce à l'expérimentation, contrairement aux pensées de Descartes). [...]
[...] Les limites de l'homme CCL : le conte philosophique permet de mettre en place une réflexion sur l'homme. C'est l'art de la caricature. Le ridicule est souvent plus efficace que l'analyse polémique. [...]
[...] L'étranger s'informe et s'interroge avant de d'étonner Dialogue vivant (tirée d'un fait réel, l'expérience de Maupertuis) qui s'installe Micromégas s'attendait à trouver le bonheur joies bien pures je n'ai vu nulle part le vrai bonheur mais il est ici sans doute : point de vue de l'idéalisme et de l'utopie, que dément l'observation du réel. De même, le géant ne doute pas que les terriens, si adroits pour résoudre des problèmes de géométrie, ne sachent aussi ce qu'est l'âme. Une fois encore, il sera cruellement déçu. (il n'y a pas d'humour sans un certain idéalisme déçu, sans une confrontation implicite du réel et de l'idéal. Le géant considère qu'étant petits les hommes ne font que réfléchir et sont donc intelligents. Pour le Sirien, l'intelligence devrait être un gage du bonheur. [...]
[...] L'homme est vu comme indigne de son intelligence fou animaux couverts d'un turban chétif La guerre est omniprésente presque sur toute la Terre Futilité de la guerre Dénonciation du confort des généraux sédentaire face à la misère des hommes par l'étonnement des contrastes par le géant. La guerre est lancée sur décision arbitraire des princes. Il y a une opposition entre la rapidité de la décision des princes et la durée de la guerre. La guerre tue de nombreux hommes. Le peuple est fait pour être massacré (abstraction) misérables et n'a pas le choix. Les hommes engagés n'ont aucun intérêt dans la guerre. Voltaire dénonce le fait que la guerre tue pour rien. [...]
[...] Il préfère, comme son héros Micromégas, aborder le monde avec un regard scientifique et concret. Etre philosophe pour lui, c'est d'abord développer son esprit critique pour libérer les hommes de toutes les formes de tyrannie. Commentaire composé Voltaire remet en question la société de son temps et de façon plus large critique la déraison des hommes sous une forme ludique. Le conte philosophique est une arme redoutable pour Voltaire, philosophe des Lumières. Micromégas a été écrit après un long travail de vulgarisation sur Newton, et Micromégas en garde la trace dans cette confrontation d'habitants de planètes éloignées (Sirius, Saturne et la Terre). [...]
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